La construction invitée à davantage revaloriser ses déchets
La revalorisation, le traitement et la récupération des déchets de chantier s’invitent de plus en plus dans le domaine de la construction. Les collectivités publiques et l’Association pour le recyclage des matériaux de la construction (ASR) y contribuent de manière de plus en plus active. Avec pour idée de convaincre tous les acteurs du domaine.
Les économistes et les spécialistes de l’environnement sont tous acquis au principe de récupération de ce qui peut l’être. L’Association pour le recyclage des matériaux de la construction (ASR) milite ainsi de manière à changer les normes en vigueur et favoriser une économie plus circulaire. A savoir, générer de nouveaux matériaux à partir des déchets et ainsi éviter autant que possible la mise en décharge.
Vers un recyclage plus systématique
La quantité annuelle totale de déchets de chantier en Suisse est estimée à 14 millions de tonnes, selon l'ASR. Soit un peu plus que les chiffres avancés par les Verts neuchâtelois à l’appui d’un postulat demandant un recyclage systématique. Le Grand Conseil de ce canton a même accepté d’étudier le phénomène en septembre dernier. La politique accompagne ainsi les efforts de la branche de la construction.
Pas de perte en qualité
L’ASR souligne que les matériaux de construction ne perdent pas en qualité une fois recyclés. La fabrication et le contrôle obéissent à des normes sévères. Les procédés de traitement de ces déchets sont en outre hautement développés. Un label de qualité a été créé, pour encourager le recours à ces matériaux et uniformiser leur évaluation.
Asphalte, bois et béton
En guise d’exemples, l’asphalte des routes peut être récupéré pour être utilisé moyennant quelques précautions dans le coffrage. Le bois usagé peut servir de combustible pour le chauffage. Même le béton provenant de démolition peut retrouver une nouvelle jeunesse une fois débarrassés de sa corrosion. Une entreprise neuchâteloise s’est spécialisée à ce sujet, et le chantier de l’entreprise Someco, à Boudry (NE), y a eu recours.
Un potentiel élevé
L’ASR soutient les critères de qualité appliqués à ces nouveaux matériaux. Elle reconnaît cependant les résistances que les milieux de la construction manifestent à cet égard. Le potentiel de récupération des déchets reste très élevé. Il suffit d’intégrer cette réflexion dans le planning de démolition ou de construction d’un bâtiment, soulignent encore les Verts neuchâtelois.