Le pigment noir d’un champignon géant rend le bois plus attrayant
Traiter le bois avec un champignon, les chercheurs de l’Empa viennent de le faire. Ils ont ainsi pu isoler la mélanine pour envisager une production industrielle de matériaux de construction composites, à partir de ce que la nature offre.
Le bois demande d’être traité, et quoi de plus écologique de le faire avec des substances naturelles. Cela permet aux espèces indigènes de se profiler au plan de leur résistance à l’usure du temps et sur le marché mondial. Des chercheurs de l’Empa viennent d’apporter une pierre supplémentaire à l’édifice, pour ensuite développer de nouveaux matériaux de construction soit ligneux, soit composites.
A l’origine de la recherche est… le champignon. Plus précisément, l’Armillaria, l’une des plus grandes créatures du monde vivant. De couleur noire, l’organisme sécrète en effet de la mélanine, substance qui lui permet de se protéger. Le pigment de cette mélanine, que produit également le corps humain, n’avait jamais été isolé en vue d’une production industrielle. C’est désormais chose faite, indique L’Empa dans un communiqué.
L’épicéa noircit comme l’ébène
La recherche simplifie surtout le processus d’extraction de la mélanine. La substance fixe les métaux lourds, ce qui permet de protéger les forêts. Traiter l’épicéa à la mélanine extraite des champignons donne au bois un aspect plus naturel et attrayant. Sa couleur frise l’ébène, ce qui en fait un produit intéressant dans la fabrication d’objets ou dans la construction. D’où l’idée de recourir de préférence à des essences indigènes et ainsi œuvrer en faveur du climat.
L’Empa compte ainsi sur ses recherches pour apporter à la construction une dimension plus écologique. Avec le recours à un champignon géant dont les filaments peuvent recouvrir un terrain de football…