Le canton de Genève améliore son bilan carbone
Entre 1990 et 2022, l'empreinte carbone par habitant à Genève a chuté de 27 %, atteignant 12,7 t de CO2e. Cela est en grande partie dû à la réduction des émissions directes liées notamment à la production de chaleur des bâtiments. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre une diminution de 60 % d'ici 2030 et la neutralité carbone d'ici 2050.

Crédit image: Etat de Genève
Les émissions de gaz à effet de serre sont en baisse sur tout le territoire cantonal.
Le bilan carbone du territoire cantonal genevois pour l’année 2022 est connu. L’empreinte par habitant est de 12,7 t, enregistrant une baisse de 27 % par rapport à 1990. Les émissions directes, concernant uniquement celles produites sur le territoire cantonal et pour lesquelles les objectifs de réduction ont été fixés, sont de 3.4 t par personne, soit une diminution de 39 % depuis 1990. Pour atteindre les objectifs cantonaux de réduction de 60 % de gaz à effets de serre (GES) d’ici 2030 et d’atteinte de la neutralité carbone en 2050, les efforts doivent se renforcer, estime le Conseil d’Etat genevois dans un communiqué.
Le bilan des émissions de GES du canton de Genève est réalisé selon une méthodologie validée par le GIEC, qui distingue deux types d'émissions: les émissions directes, générées sur le territoire cantonal par l’activité humaine et les émissions indirectes, liées à l'approvisionnement énergétique du canton ainsi qu'aux biens, matières premières et services importés.
Empreinte
territoriale globale en baisse
L'empreinte GES du canton de Genève englobe l'ensemble des émissions directes
et indirectes. Elle s'élevait à 6,6 millions de t d'équivalent CO2 (CO2e) en
2022, dont 27 % provenaient des émissions directes (1,8 million de t) et 73 %
des émissions indirectes (4,8 millions de t). Malgré une augmentation de 35 %
de la population entre 1990 et 2022, l’empreinte par habitant est passée de
17,3 t de CO2e en 1990 à 12,7 t en 2022, soit une diminution de 27 %.
Le poste des biens de consommation (émissions indirectes) constitue la principale source d'émissions de l'empreinte GES du canton, avec 35 % des émissions totales. Il s’agit essentiellement de l’alimentation et des achats. Les leviers d'actions du canton sont limités pour réduire ces émissions indirectes, qui représentent la plus grande partie de l'empreinte GES du canton de Genève.
Emissions directes en diminution: Les objectifs cantonaux fixent une réduction d’au moins 60 % des émissions directes d’ici 2030 par rapport à 1990, avec un palier de 75 % en 2040 et une neutralité carbone en 2050.
Les émissions directes représentaient 1,8 million de t de CO2e en 2022, soit une baisse de 18 % par rapport à 1990. Pour atteindre la cible de -60 % en 2030, elles devront être ramenées à 0,85 million de t. Ces émissions directes représentaient 3,4 t de CO2e par personne en 2022, soit une baisse de 39 % en comparaison de 1990.
Des bâtiments à
rénover
La réduction des émissions directes provient principalement de la baisse des
émissions issues de la production de chaleur des bâtiments, soit l’axe 1 du
plan climat cantonal. Ces émissions ont baissé de 27 % entre 1990 et 2022, en
particulier entre 2012 et 2022. Durant cette dernière décennie, la consommation
énergétique des bâtiments a diminué et la part du mazout dans la consommation
totale d'énergie des bâtiments est passée de 42 % à 29 %. Pour accélérer cette
dynamique, le canton peut désormais s'appuyer sur des conditions cadres pour
optimiser et rénover massivement le parc bâti, en substituant les installations
de production de chaleur par des sources renouvelables, notamment via le
déploiement des réseaux thermiques.
La mobilité est
stable
Les émissions directes de la mobilité (axe 2 du plan climat cantonal) ont légèrement
diminué (-3 %) ces dix dernières années, malgré l'augmentation de la
population. Le canton s’y engage fortement via les plans d’actions 2024-2028 de
la mobilité, qui prévoient le développement des réseaux de mobilités actives et
le renforcement de l'offre en transports en commun.
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