Le canton de Genève a multiplié le montant de ses loyers par 17 en 80 ans
Le canton de Genève a généralement vu ses loyers fortement augmenter en huit décennies, soit dans un facteur 17. Les statistiques cantonales, établies depuis 1966, révèlent aussi que la bougeotte de la population augmente les montants dus par les locataires.
Crédit image: Indices des prix à la consommation/Etat de Genève
L’évolution genevoise des loyers n’est pas spécifique. Les autres villes de Suisse constatent le même phénomène.
En 80 ans, les loyers en ville de Genève ont été multipliés par 17. Leur évolution suit les soubresauts de l’économie, entre la Seconde guerre mondiale, les chocs pétroliers, les Trente Glorieuses et les situations des marchés de la construction et de l’immobilier.
Les chiffres genevois tiennent aussi compte du fait qu’ils étaient calculés sur la base de la ville jusqu’en 1966, et après, d’après le canton qui a repris ces tâches. Ils permettent de suivre le développement de l’agglomération et les flux humains, différents d’une période à l’autre.
Périodes diverses
L’étude faite par le canton distingue diverses périodes depuis 1966. Tout d’abord, dix ans de forte augmentation des loyers, avec des taux hypothécaires très élevés. Les deux crises pétrolières inversent la tendance. Le marché du logement se détend et les taux chutent.
Dès 1982, retour à une certaine pénurie sur le marché du logement à Genève. Les loyers repartent à la hausse, tout comme les taux. Depuis 1993, les augmentations se font moins marquées et les locataires déménagent moins. Ce phénomène crée une distorsion du marché immobilier, entre des fortes hausses en cas de changement de locataire et une stagnation dans des logements occupés par la même personne depuis longtemps.
La Ville de Genève se distingue également par des hausses plus fortes que dans ses communes périphériques. Les centres urbains deviennent plus attractifs. La forte immigration de la Genève e internationale explique aussi ce phénomène. Il en reste un constat. Si la population a l’occasion de bouger davantage, elle fait augmenter les loyers en conséquence.
