La ville de Porrentruy déterre les vestiges d'une porte médiévale
Les travaux de renouvellement des conduites souterraines réservent bien des surprises à Porrentruy (JU). Les archéologues ont pu exhumer les fondations de la porte fortifiée la Bussière. C’est leur deuxième découverte majeure d’un même chantier.
Crédit image: Office cantonal jurassien de la culture
Le renouvellement de conduites à Porrentruy a révélé les vestiges de cette ancienne porte fortifiée.
Bingo ! Un chantier de rénovation anodin en apparence a débouché sur une nouvelle découverte archéologique majeure en quelques semaines à Porrrentruy (JU). La cité ajoulote a ainsi déterré l’un des vestiges encore enfouis de son passé médiéval. Les fondations de la porte dite de La Bussière sont ainsi sorties de leur séjour souterrain.
Le renouvellement des conduites souterraines en cours à Porrentruy est suivi de près par la Section d’archéologie et paléontologie, en étroite collaboration avec l’entreprise de terrassement et les ingénieurs concernés, de même qu’avec l’administration communale. L’ancien plan de la ville, relevé en 1752 et conservé au Musée de l’Hôtel-Dieu, démontre que cette rue était à l’origine fermée par deux portes fortifiées. L’emplacement de la porte plus ancienne, dite «à la Guille» ou «de la Tuilerie» est matérialisé par la voûte traversant la chaussée, encore visible actuellement. La seconde porte, construite probablement vers 1390 pour intégrer la source de la Beuchire dans l’enceinte fortifiée, a été complètement supprimée vers le milieu du XIXᵉ siècle.
Crédit image: Office cantonal jurassien de la culture
D'anciennes caves ont déjà découvertes cette année dans la cité ajoulote.
Les vestiges découverts lors des travaux ont permis de confirmer les indications fournies par les plans et les dessins anciens. Les fondations massives construites en pierre observées au fond de la tranchée de génie civil, correspondent sans doute à l’emplacement de la porte. La documentation archéologique étant circonscrite par l’emprise des travaux, le plan complet de l’ouvrage ne pourra malheureusement pas être dégagé.
Après la documentation de deux anciennes caves retrouvées à la rue Pierre-Péquignat durant le mois de mars dernier (datant des XVᵉ et du XVIIIᵉ siècles), c’est la deuxième découverte archéologique majeure qui est révélée durant cette phase de travaux d’entretien du réseau d’eau.