La pandémie accélère le développement du photovoltaïque en Suisse
Dopée par la pandémie, l’énergie solaire a vraiment la cote en Suisse. Le bel engouement pour le photovoltaïque constaté en 2020 invite les professionnels à demander de quadrupler sa capacité ces prochaines années. Tous les systèmes sont concernés.
Quelle: Die Werke Versorgung Wallisellen AG
Cette façade solaire fournit notamment de l’électricité à la patinoire de Wallisellen.
Quelle: Eric Bush
Cette centrale solaire, ouverte l’an dernier dans les Grisons, est la plus grande du pays.
La lutte contre le réchauffement climatique passe de plus en plus par le développement du photovoltaïque dans la construction. Si bon nombre de projets intègrent déjà le solaire dans leurs plans, l’association professionnelle Swissolar veut peser encore peser sur l’accélérateur. Il faut, selon elle, quadrupler les chiffres 2020 de l’expansion de ce type d’énergie.
La Suisse a connu un nouveau bond spectaculaire en matière photovoltaïque en 2020. Le taux de croissance est estimé à 30%. Ce qi représente un total de 450 mégawatts installés l’an dernier. Cela tous systèmes inclus, que ce soit pour les petits projets ou pour les centrales dont la puissance dépasse 100 mégawatts.
Ne pas relâcher l’effort
La pandémie explique ce désir accru d’autosuffisance énergétique. Toutefois, la nouvelle capacité installée en 2020 représente encore 0,25 m² par habitant. De quoi espérer quadrupler ces chiffres ces prochaines années. En matière de chauffage, il faudrait, selon le directeur de Swissolar, ajouter 1500 mégawatts supplémentaires ces prochaines années pour atteindre cet objectif. Cette appréciation est partagée par l’Office fédéral de l’énergie.
Swissolar préconise des simplifications administratives pour poursuivre cet engouement énergétique. Trop de projets de construction se heurtent en effet à des refus car le solaire qu’ils prévoient n’est pas installé sur les bâtiments. La demande de chaleur ne peut en outre être satisfaite avec la production actuelle en photovoltaïque. Enfin, l’association demande un financement fédéral et cantonal pour les systèmes qui couvrant la demande estivale des réseaux thermiques.
