La Confédération met le gaz naturel neuchâtelois à sa disposition
Après avoir favorisé la construction d’une centrale de réserve à Birr (AG), la Confédération a conclu un nouveau contrat avec le Groupe E pour disposer de la réserve d’énergie produite à Cornaux (NE). L’accord conclu pour faire face à une éventuelle pénurie porte jusqu’en 2026.
Crédit image: Groupe E
La centrale thermique de Cornaux (NE) fonctionne au gaz naturel ou au mazout léger.
Les risques de pénuries de gaz invitent depuis six mois la Confédération à rechercher des centrales de réserve. Après avoir favorisé la construction d’une installation géante à Birr (AG), le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (Detec) se tourne vers le site neuchâtelois de Cornaux, propriété du Groupe E, pour consolider ses arrières. La centrale thermique neuchâteloise est en effet dotée d’une puissance totale de 36 MW.
Le contrat conclu entre la Pondération et le Groupe E ne pèse pas lourd face aux 250 MW de la centrale argovienne actuellement en construction. Il sera valable du 1er février 2023 jusqu’au 30 avril 2026. Il porte sur des coûts fixes de plus de 9 millions de francs.
Injection via
Swissgrid
La centrale thermique de Cornaux est dotée d’une turbine à gaz depuis 1988.
Elle fonctionne depuis plus d’un demi-siècle au gaz naturel ou au mazout
ultraléger. Elle injectera son énergie d’appoint via le réseau Swissgrid, comme
c’est le cas pour la réserve hydroélectrique de la Confédération. Cependant, elle
ne sera sollicitée qu’en cas d’urgence, et seulement pour les mois d’hiver.
Dans un communiqué, le Detec précise aussi que les montants des couts variables pour l’achat, le stockage et le transport du combustible nécessaire dépendront du recours à cette réserve énergétique. Il en sera de même pour l’acquisition des droits d’émission de CO2. La centrale de Cornaux défraie la chronique locale depuis de longues années. Devant une vaste fronde, un permis de construire de nouvelles installations avait été suspendu en 2015, tout en laissant la possibilité au Groupe E de le réactiver.