Genève s’engage à stocker le dioxyde de carbone dans les sols agricoles
Grâce aux premières expériences prometteuses menées par des agriculteurs genevois, AgriGenève et l'Etat de Genève lancent le projet Résulterre. La qualité des sols et la séquestration du carbone organique seront ainsi encouragées au niveau cantonal.
Crédit image: Canton de Genève
Le projet «Résulterre» vise à promouvoir l’agriculture de conservation à Genève pour séquestrer le dioxyde de carbone et améliorer la qualité des sols.
Le projet «Résulterre: qualité des sols et séquestration du carbone organique» a été initié dans le cadre du plan climat cantonal genevois pour promouvoir une agriculture durable. Il vise à améliorer la qualité des sols et leur résilience face aux événements climatiques extrêmes tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre liés aux pratiques agricoles. Financé par la Confédération et le canton, ce projet novateur valorise les techniques les plus efficaces et applicables par les agriculteurs sous la forme d'un pilotage par les résultats.
Exploiter le potentiel des sols
Les études menées par le canton et au plan international démontrent que
les sols agricoles ont un fort potentiel de séquestration du CO2 qui peut être
pleinement exploité grâce à l'adoption des pratiques de l'agriculture de
conservation, indique l’Etat
de Genève dans un communiqué. «Résulterre» s'appuie sur les principes d’une agriculture durable solidement établie à Genève.
L'initiative a pour objectif de séquestrer 15'000 t de dioxyde de carbone d'ici 2030,
en réponse aux objectifs fixés dans le plan climat cantonal. Pour y parvenir,
une quarantaine d'exploitations y participent activement, représentant une
surface de plus de 2000 ha. En plus de contribuer à réduire les émissions de
gaz à effet de serre, séquestrer le carbone dans le sol permet d'améliorer la
qualité des sols cultivés, de garantir leurs fonctions éco-systémiques et de
renforcer leur résilience face aux changements climatiques.
Valoriser le travail des agriculteurs
Le caractère novateur du projet puise
également dans une approche de rémunération aux résultats, selon un barème basé sur 3 paliers (nul, moyen,
optimum). Pour assurer un suivi efficace de cette méthode, l’Etat de Genève et ses partenaires s’engagent
à étudier l'évolution de la matière organique et l'usage des engrais de ferme. En fonction des
performances observées, les agriculteurs participants seront rémunérés en
conséquence, offrant ainsi une incitation claire à l'adoption et au maintien de
pratiques agricoles durables. Cette approche garantit une gestion efficace des
ressources tout en favorisant une transition vers une agriculture plus durable
et économiquement viable. «Résulterre» sera encadré par un comité de pilotage
et un comité technique et scientifique représentés par divers services cantonaux, ainsi que par
les
partenaires de la vulgarisation agricole, de la recherche scientifique et de la
gestion d'entreprise.