Genève allie étude du climat et confort des seniors sur sa voie publique
Urbaconfort, l'étude financée par G’innove et menée par la Haute Ecole du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève, permet à la Cité de Calvin de faire face aux épisodes caniculaires et à leurs répercussions sur la vie des personnes âgées. Matin, midi et après-midi, les quartiers des Charmilles, du Pâquis et des Eaux-Vives ont été analysés lors des canicules de 2019 et 2020.
Crédit image: N. Zermatten, Ville de Genève
Les seniors doivent pouvoir disposer d'abris ombragés dans l'espace public, estime la Ville de Genève.
Conformément à sa stratégie climatique, la Ville de Genève a pris sur elle d’adapter l’espace public au réchauffement en protégeant les personnes les plus vulnérables. Urbaconfort a donc livré une analyse réalisée en milieu urbain avec comme objectif l’amélioration du bien-être des seniors.
La démarche proposée par la Ville de Genève et la Haute Ecole du paysage, d’ingénierie et d’architecture permet de comprendre comment les éléments urbanistiques et architecturaux influencent le microclimat urbain et le confort thermique des piétons. Dans un premier temps, les stratégies développées par les personnes âgées pour se déplacer en cas de vague de chaleur ont été observées et analysées, permettant de savoir quels pouvaient être les différents obstacles touchant leur capacité à se déplacer sereinement et en protégeant leur santé. L’étude a ensuite analysé les conditions climatiques de plusieurs quartiers de Genève,pour déterminer les facteurs influençant le confort des piétons.
Un
microclimamètre pour les analyses
Ces mesures ont été réalisées avec un microclimamètre, un appareil de mesures
innovant et permettant de mesurer l’ensemble des paramètres physiques jouant un
rôle dans le ressenti thermique, et capturant ainsi l’ensemble de la scène
environnementale qui entoure un individu.
Les mesures
effectuées pour Urbaconfort ont eu lieu à trois moments de la journée, le
matin, à midi, et l’après-midi. Elles ont notamment permis de mettre en lumière
des zones de «hotspots» et de «coolspots» et l’évolution de leur localisation
au cours de la journée.
Les analyses développées tout au long d’Urbaconfort doivent permettre de cibler
les lieux les plus problématiques d’un point de vue du confort thermique et
d’initier des réflexions en termes de réaménagements ou d’aménagements futurs.
Espaces frais
et ombragés
De plus, à l’image du projet «de Parc en Parc» et de ses cinq
«micro-oasis» aménagés en ville pendant l’été 2021, il est possible de proposer
des aménagements ponctuels prodiguant un espace frais et ombragé où l’on peut
s’asseoir, afin de permettre aux personnes vulnérables à la chaleur de pouvoir
mieux vivre dans les espaces publics en cas de canicule.
Agir dans la
durée
Toutefois, un pas supplémentaire doit être franchi et soutenu par un processus
politique fort, indique la Ville de Genève dans un communiqué. Car si ces
aménagements ponctuels, éphémères et pensés apportent des éléments de solutions
rapides, les différentes réflexions et analyses développées tout au long du
projet Urbaconfort conduisent à interroger en amont la fabrique des territoires.
Dès à présent, l’intégration des dimensions relatives à l’adaptation aux
changements climatiques au sein même des processus urbains œuvrant au
renouvellement du territoire semble plus que nécessaire, estime l’étude.