Fribourg simplifie sa loi sur l'aménagement du territoire et les constructions
Le Conseil d'Etat fribourgeois a adapté le règlement
relatif à la loi sur l'aménagement du territoire et les constructions. La
procédure d'autorisation de construire n’est plus nécessaire dans certains cas
simples et allégée pour certains ouvrages de moindre importance.
Crédit image: Etat de Fribourg
Les changements concernant la loi sur l’aménagement du territoire et les constructions dans le canton de Fribourg visent à faciliter les démarches pour les projets de construction tout en garantissant la qualité et la sécurité des ouvrages.
Le Conseil d'Etat fribourgeois avait organisé durant
l’été une large consultation portant sur des propositions de modifications du
règlement d’exécution de la loi sur l’aménagement du territoire et les
constructions (ReLATeC). Lors de sa dernière séance il a pris connaissance des
résultats de cette consultation et a fixé l'entrée en vigueur de la modification
du règlement au 1er janvier 2024.
Taxe sur la plus-value
L'instrument de la taxe sur la plus-value avait été introduit le 1er janvier
2018 par le biais d’une modification de la LATeC basée sur les dispositions de
la révision de la loi fédérale sur l'aménagement du territoire, acceptée par
62,9 % des voix en mars 2013. La taxe sert à compenser l'avantage considérable
qu'entraîne un classement en zone à bâtir, un changement d'affectation ou une
augmentation significative des possibilités de construire.
Les dispositions de la LATeC ont fait l’objet d’une
modification qui est entrée en vigueur le 1er octobre de cette année. Le
règlement, dont la modification vient d’être adoptée par le Conseil d’Etat
après la consultation externe, définit notamment les modalités de gestion du
fonds cantonal de plus-value ou encore les déductions possibles des frais
effectifs dans le calcul de la valeur vénale des terrains soumis à la taxe.
Procédures
d'autorisation assouplies
Par ailleurs, les dispositions modifiées du ReLATeC assouplissent l'obligation
d'autorisation et étendent la dispense de permis pour certains objets de
moindre importance, dans les limites de la marge de manœuvre restreinte
accordée par la loi fédérale sur l'aménagement du territoire. Les allègements
de procédure les plus significatifs introduits dans le ReLATeC par la présente
modification portent sur les objets suivants :
Dans le cadre de la modernisation des réglementations de
construction, plusieurs nouvelles mesures ont été introduites pour simplifier
les procédures. Par exemple, les interventions qui ne sont pas susceptibles de
porter atteinte à la stabilité de la structure porteuse du bâtiment sont désormais
soumises à une procédure simplifiée. De même, l’édification de murs, qu’il
s’agisse de murs de soutènement ou de clôture, suit également une procédure
simplifiée.
En outre, la totalité des travaux en relation avec les
installations de ventilation, climatisation et chauffage, ainsi que les
infrastructures souterraines servant au raccordement des bâtiments au réseau de
distribution principal, sont désormais soumis à une procédure simplifiée. Les
bornes de recharges pour véhicules électrique bénéficient également d’une
procédure simplifiée, voire d’une dispense de permis.
Les travaux d’entretien et de réparation, de manière
générale, ainsi que les travaux de rénovation de façades et de toitures, y
compris les travaux d’isolation des bâtiments, lorsque ceux-ci ne modifient pas
sensiblement l’aspect de l’ouvrage, sont désormais dispensés de permis. Il en
va de même pour les piscines à caractère saisonnier, démontées en fin de
saison, et pour les ouvrages de moindre importance lorsqu’ils sont prévus à
l’intérieur de la zone à bâtir tels que bûchers, cabanes de jardin et pergolas
végétalisées de petites dimensions.
Enfin, les installations solaires qui ne sont pas
suffisamment adaptées aux toits, selon les critères fixés par le droit fédéral, ou aménagées sur les façades de bâtiments situés dans les zones d’activités,
sont désormais soumises à une procédure d’annonce.
Simplification administratives
Le Conseil d’Etat a pris note que la Direction du
développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de
l'environnement (DIME) prépare des mesures concrètes pour alléger les
formalités administratives de la procédure simplifiée, en agissant notamment au
niveau des formulaires et de la consultation des services.
Tant par la simplification des procédure en tant que
telle que par le temps ainsi libéré en faveur du traitement d’autres objets,
ces mesures contribueront à réduire globalement les durées de traitement des
permis, comme le Conseil d’Etat se l’est fixé comme objectif dans son programme
de législature.