En Valais, le campus Energypolis est sur pied: Les hautes écoles se veulent un lien entre les quartiers de Sion

Entre la Sion médiévale d’un côté, et le secteur industriel en pleine mutation de l’autre, une école devait se construire sur 250 m de long et 30 m de haut, sans couper la ville !

Le seul projet sur 60 propositions de concours à avoir proposé un programme fractionné en plusieurs bâtiments a remporté les faveurs du jury. Sur une parcelle aussi étroite que longue, trois édifices redessinent la ville. Sobres, élégants, ils se distinguent par des baies vitrées géantes sur 15 000 m2 de façades.

La façade, conçue comme une peau, ne donne de priorité à aucune orientation. Il n’existe pas de côté principal. Cela rend la façade nord aussi importante que celle versant sud et on entre indifféremment dans le bâtiment par la rue de l’Industrie ou par les quais.

« Nous avons décidé de séparer Energypolis en trois bâtiments, afin de ne pas construire un mur qui aurait totalement coupé ce nouveau quartier de Sion de sa vieille ville », expose Isabelle Evéquoz, architecte associée, pour expliquer les enjeux et contraintes qui ont motivé les réponses architecturales. Aujourd’hui, de massives constructions en verre et aluminium anodisé sont sorties de terre. Pour les alléger, le parti-pris a consisté à garder une transparence traversante, tout en jouant avec les dénivelés de la parcelle. A cette fin, des éléments vitrés de 6,7 m, pesant jusqu’à une tonne, ont été installés sur une structure métallique. Il a fallu tenir compte des rails et des trains de marchandises qui circulent tous les jours le long de l’école, mais aussi de la proximité des rives du Rhône, des risques sismiques et, pendant le chantier, des vents violents, typiquement valaisans, qui ont rendu particulièrement périlleuse la pose de ces triples vitrages géants.