Des radeaux pour faire flotter la biodiversité sur les étangs genevois
Pour Jules Hornung, la biodiversité peut aussi se développer par la main de l’homme. Son concept de jardin flottant est en lice pour l’obtention d’un prestigieux prix européen. Le canton de Genève est en train de l’adopter pour ses mares et étangs.
Crédit image: Floradeau, Hepia
L’hydrobiologiste Jules Hornung a imaginé de faire flotter la végétation pour mieux en apprécier la valeur.
La biodiversité peut aussi flotter sur des radeaux créés par l’homme. Les jardins flottants conçus à la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (Hepia) larguent leurs amarres en direction de l’Europe, à l’enseigne du prix international IDDEA. Le projet de l’hydrobiologiste Jules Hornung et du professeur Beat Oberli y a décroché une place de finaliste.
Baptisée Floradeau, la conception née à Lullier s’adapte à n’importe quel plan d’eau. Les structures flottantes bannissent tout plastique, matériaux pourtant présents dans ce genre de construction. Les premiers essais ont récolté le prix Coup de pulse de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale, site de Genève.
Un outil
didactique
Le concept est multifonctionnel. Il contribue à l’amélioration de la qualité de
l’eau et à l’augmentation esthétique de la valeur paysagère, tout en offrant un
nouveau cadre didactique à la sensibilisation des questions environnementales.
Les collectivités publiques genevoises et les Services industriels genevois ont
déjà pris l’engagement de l’appliquer aux mares et étangs du canton. Voire aux
rivières et au lac Léman à terme.
Une
éco-conception totale
Jules Hornung est encore au stade de l’élaboration de prototypes pour son idée
de jardin flottant. Il vise une éco-conception totale. L’Hepia en fait l’image
du cercle vertueux de la formation et de la recherche appliquée.