Des chercheurs allemands et nigérians font du béton à partir de manioc
Produire du béton de qualité à partir d’épluchures de manioc, de riz ou de noix de coco ne fait pas reculer des chercheurs allemands et nigérians. La lutte contre les émissions de dioxyde de carbone dans le bâtiment s’invite aussi sur le continent noir.
Crédit image: Laboratoire allemand de recherches sur les matériaux
Le manioc ou le riz trouvent ainsi une nouvelle vie dans le secteur de la construction.
Produire du ciment, c’est bien. Le produire en utilisant des matériaux écologiques, c’est encore mieux. Et cela se passe en Afrique, et plus précisément au Nigeria. Le béton, là-bas, pourra être produit en utilisant des épluchures de manioc ou des balles de riz.
Des chercheurs allemands et nigérians sont à l’origine de cette réflexion. Si, vu d’Europe, l’Afrique paraît peu concernée par la lutte contre les émissions de dioxyde de carbone dans le bâtiment, il n’en est rien sur place. La lutte contre le réchauffement climatique trouve aussi ses adeptes sur le continent noir.
Déchets brûlés
Concrètement, le béton vert produit au Nigeria utilise des déchets de manioc, de noix de coco ou de riz. Ces derniers sont brûlés à différentes températures, pour produire ainsi un matériau à l’empreinte carbone limitée. Un premier test de ce béton originel sera fait ces prochains mois sur le campus de l’Université de Lagos, la capitale économique de ce pays surpeuplé.
L’idée émise par les chercheurs revalorise aussi les produits locaux, une fois que ceux-ci aient servi à la consommation alimentaire. Elle s’inscrit également dans une réflexion écologique plus vaste, pour combattre la réputation dégradée du recours au ciment dans la construction.