Définir une politique de fleurissement pour sa commune: Fleurs sur la ville : tout le monde en profite
La mise en fleurs des rues suisses, très variable d’une ville à l’autre, est gérée par les municipalités. Elle peut aussi compter sur le soutien des associations horticoles cantonales et même des citoyens.
L’été dernier, Marianne Mühlethaler,municipale de Saint-Saphorin (VD), dans le Lavaux, rompait la collégialité et montait au créneau. En effet, la municipalitéenvisageait de réduire de 1000 francs le petit budget consacré au fleurissement
du village (à peine 6000 francs par an). Un budget dérisoire comparé à celui du voisin Chexbres, dit le « Balcon du Léman », qui investit annuellement 67 500 francs pour sa décoration florale. L’élue avait alors questionné avec succès : « En est-on vraiment à 1000 francs près pour la décoration d’un des plus beaux villages de Suisse ? » Depuis ce « coup de gueule », l’intéressée assure que « personne n’a plus proposé de toucher au budget fleurs duvillage, maintenu à 6000 francs d’achats, auxquels s’ajoutent, bien sûr, les frais d’installation par les paysagistes communaux. » Cette anecdote pose la question de la politique du fleurissement, sujet central pour les uns, secondaire pour les autres. Les exemples romands démontrent qu’avec ou sans gros moyens financiers, les pistes pour définir une trame d’embellissement par les végétaux sont variées. La préparation, la réalisation et l’entretien sont les trois étapes-clés de la réussite pour une ville fleurie.