Holcim victime d’incendies et de sabotages en Suisse
Depuis l’évacuation de la ZAD du Mormont fin mars 2021, le cimentier Holcim est la cible d’actes de vandalisme et de sabotage. Dernier en date, mardi matin, dans la campagne genevoise où des véhicules du groupe ont été incendiés.
Après les actions pacifiques comme la ZAD du Mormont, certains activistes proclimat semblent vouloir passer à des actes violents pour lutter contre Holcim.
Très tôt mardi 4 janvier, deux véhicules stationnés dans l’enceinte de la gravière de Sézegnin (GE) ont été complètement détruits par le feu. A l’arrivée des pompiers, à l’aube, il ne restait plus que deux squelettes de tôle entièrement consumés. A côté de ces deux véhicules, des engins de chantier notamment des chargeuses sur pneus l’ont échappé belle et n’ont subi que des dégâts légers, vitres brisées, carrosserie noircie, roues détruites.
Graffitis explicites
Sur les murs des
containers, des graffitis sont également visibles. La cible est clairement
identifiée. On peut y lire : «Holcim de merde» et «Ouvrières, butez vos
patrons». La carrière de Sézegnin, sur le territoire des communes de Soral, Avusy,
Laconnex et Sézegnin, est exploitée par le cimentier helvétique depuis une
dizaine d’années.
Ces actes de vandalisme à l’encontre de Holcim font suite à la très médiatique ZAD (zone à défendre) de la colline du Mormont et son évacuation par les forces de l’ordre fin mars 2021. Des militants proclimat avaient occupé les lieux pour empêcher l’extension de la carrière de ciment située à proximité de La Sarraz, dans le canton de Vaud.
Action commando
Dans les jours
qui avaient suivi le démantèlement de la ZAD, un «commando Chico Mendes» avait
revendiqué le sabotage de plusieurs véhicules du cimentier à Bière (VD). Une
jeep et cinq engins de chantier au moins avaient été endommagés à l’intérieur du
périmètre de la carrière du Cambèze exploitée par la multinationale.
Risques pour les employés
Holcim avait
confirmé que des murs avaient été graffés par des inconnus, entre le 17 et le
22 mars. Puis début avril, des serrures avaient été forcées. Surtout «plusieurs
machines de chantier ont été gravement endommagées. Les dommages subis par les
véhicules constituent un risque majeur pour la sécurité des personnes.
Heureusement, aucun employé n'a été blessé», avait communiqué officiellement
Holcim.