Une étude de l’EPFL casse les codes de l’architecture d’intérieur
L’architecture évolue plus vite à l’extérieur des immeubles qu’à l’intérieur, constate Claire Logoz. L’étudiante de l’EPFL propose dans une étude de casser des codes séculaires en repensant avec humour l’agencement d’un logement.
Crédit image: Murielle Gerber, EPFL
Claire Logoz s’est basée sur quatre immeubles lausannois construits au XIXᵉ siècle pour mener ses recherches à terme.
L’organisation de son propre espace intérieur n’a guère évolué pendant ces deux derniers siècles, et pourtant, l’architecture s’ingénie à casser les codes. Claire Logoz, une étudiante de l’EPFL, a donc consacré une étude destinée à changer notre manière de penser notre logement de manière différentes, en prenant appui sur quatre immeubles de l’avenue Georgette, à Lausanne (VD).
« Bienvenue dans la maison queer », proclame l’étudiante en architecture, Une machine à laver dans le salon, un placard transformé en porte et des portes en miroir, des façades vitrées qui révèlent l’intérieur des immeubles jusqu’à la cave. L’étude de Claire Logoz fait réfléchir.
Crédit image: Murielle Gerber, EPFL
Pourquoi ne pas ajouter une piscine tout en préservant son intimité, s’amuse Claire Logoz.
Si la langue évolue, pourquoi ne pas faire appliquer ces changements à nos maisons, interroge l’étudiante. Après un premier semestre de recherches théoriques, Claire Logos a appliqué ses hypothèses à quatre immeubles lausannois construits au XIXᵉ siècle, selon une architecture très répandue dans la capitale vaudoise. Tout l’agencement intérieur de ces maisons a été remanié pour provoquer d’autres modes de pensée.
Playboy comme inspiration
L’humour et la dérision ont guidé la démarche de la jeune architecte. Celle-ci
s’est aussi inspirée du magazine Playboy, qui a publié quelques articles destinés
à libérer l’architecture de ses modèles de famille nucléaires. « Pour la
piscine de l’immeuble, je me suis contentée de remplacer les ouvertures
voyeuristes par un jeu de miroirs », modère-t-elle.
Le résultat, au-delà de sa relative loufoquerie, reste saisissant. L’agencement d’un immeuble est complètement réorganisé selon les besoins de ses habitants. Tout est basé sur les interactions humaines. Une nouvelle façon de penser l’architecture, non plus en fonction de stéréotypes immuables.