Un cercle suspendu pour entourer la tour du Burj-Khalifa de Dubai
Ce n’est pour le moment qu’un exercice de style. Deux architectes imaginent de ceinturer le Burj-Khalifa de Dubai par un bâtiment de plus de 500 m de hauteur et reposant sur cinq piliers. Le projet veut modifier un paysage urbain jugé trop vertical et apporter de l’eau au moulin de la lutte contre le réchauffement climatique.
Crédit image: ZNera Space
Le projet veut modérer un paysage urbain jugé trop vertical.
Une démesure en appelle une autre. Le bureau d’architecture ZNera Space propose de modifier la verticalité du paysage de Dubai en entourant le Burj-Khalifa, son plus haut gratte-ciel, d’une structure circulaire perchée à plus de 550 m de hauteur. Si le projet est encore au stade des intentions, il n’en changera pas moins l’horizon urbanisé de cet émirat du Golfe persique.
Crédit image: ZNera Space
La structure circulaire devra être suffisamment légère pour reposer sur cinq piliers seulement.
Les architectes Najmus Chowdry et Nils Remess ont donc imaginé un projet architectural « infaisable tant des points de vue technique et financier », admettent-ils à la télévision américaine CNN. Ils ont travaillé sur l’urbanisme du futur, en travaillant sur le plus haut gratte-ciel du monde et son voisinage très urbanisé.
Une circonférence de plus de 3 kilomètres
Le Downtown Circle, ainsi que le projet est baptisé, consiste à construire une
structure de plus de 3 km de circonférence, à une hauteur de 550 m. L’ensemble
reposerait sur cinq piliers géants bâtis sur des terrains encore vierges de
toute construction. Ces supports pourraient aussi servir à filtrer le smog
urbain selon un système que le bureau d’architecture a présenté au World Architecture
Festival en 2018 en se basant sur les effets de la pollution à New Dehli. Le
défi de ce projet est aussi colossal du point de vue de l’ingénierie, puisqu’il
s’agit de créer un bâtiment suffisamment solide pour supporter le poids de ces
aménagements intérieures et suffisamment léger pour reposer sur cinq piliers
seulement.
Crédit image: ZNera Space
L’intérieur de la structure pourra être largement végétalisé pour lutter contre le réchauffement climatique.
Le Downtown Circle propose aussi une réflexion en faveur du climat. Ses architectes veulent le recouvrir de panneaux photovoltaïques. L’énergie solaire ainsi produite servira à la fois à élan climatisation et à la consommation d’électricité du bâtiment. L’intérieur de la structure sera de plus largement végétalisé pour proposer un espace naturel, avec plantations, dans un environnement fait de désert et de constructions. Il serait aussi doté d’un tram électrique pouvant atteindre une vitesse de 100 km/h.
Le projet a été diversement accueilli dans le monde de l’architecture. Certains le fustigent, d’autres le trouvent dignes d’intérêt pour imaginer l’aménagement des villes du futur. Najmus Chowdry n’a en fait voulu que modifier l’empreinte visuelle du Burj-Khalifa, sorte de doigt pointé vers le ciel de Dubai. « Quoi de mieux que de passer une bague à un doigt ? », lance-t-il malicieusement.