La justice toulousaine déboute les opposants à la future Tour Occitanie
Le projet de premier gratte-ciel de Toulouse a remporté une nouvelle victoire d’étape devant la justice administrative de la ville rose. Les opposants à la Tour Occitanie entendent porter la construction de cet immeuble de logements et de bureaux de 150 m de hauteur jusque devant les tribunaux parisiens.
Crédit image: Daniel Libeskind Architects
La future Tour Occitanie, un projet d’immeuble de rubans de verre et de jardins verticaux, agite les esprits toulousains depuis des années.
Les constructions en hauteur alimentent la chronique judiciaire en France. Le projet du premier gratte-ciel de Toulouse en particulier. Les opposants à cette future tour de 150 m de haut viennent de perdre leur denrier combat devant le Tribunal administratif de la Ville rose. Mais ils entendent d’aller plus loin pour l’empêcher.
La Compagnie Phalsbourg, investisseur et maître d’ouvrage de ce bâtiment, attend depuis 2019 pour faire démarrer les travaux. Le projet pèse 130 millions d’euros. L’immeuble serait construit sur le site d’un ancien centre de tri postal et un terrain appartenant à la SNCF. Il s’agit de développer sur place un vrai quartier d’affaires et de logements. Mais les oppositions ont été nombreuses, en dépit de l’appui de la mairie qui veut faire de ce « bâtiment-ville » l’un des fleurons de l’urbanisme toulousain.
Rubans de verre
et de vert
Les promoteurs ont confié au bureau du célèbre architecte américain Daniel Libeskind
le soin de dessiner, sur 30'000 m², leur futur immeuble de bureaux, de
commerces et de logements. Leur projet se présente sous la forme d’une tour en
verre, en formes de rubans s’enroulant en spirale autour de sa structure, avec
des parties largement végétalisées sous forme de jardins verticaux. Il comprendra
11'000 m² de bureaux, 10'000 m² de logements, 2000 m² de commerces
et 1500 m d’espaces dévolus à
la SCNF. Un hôtel de luxe et un restaurant panoramique à son sommet le
complèteront. Il constituera la première tour jamais construite dans la
quatrième ville de France par sa population.
Les opposants estiment que le projet n’est pas abouti. Ils dénoncent le manque de concertation du public sur un projet qui « aura des incidences majeures, surtout en matière de besoins en eau et en énergie ». Ils déplorent que les associations de défense de l’environnement n’ont pas pu faire valoir leurs arguments dans la procédure Toutefois, le Tribunal administratif de Toulouse n’a pas complètement balayé leurs arguments, prenant en compte les objections de quelques riverains.