Roofscapes veut végétaliser les toits haussmanniens de Paris
Start-up née aux Etats-Unis, Roofscapes se consacre actuellement à réduire les îlots de chaleur par la végétalisation des toits de Paris. Les immeubles haussmanniens ne peuvent plus selon elle répondre aux défis d’un urbanisme plus respectueux du climat et moins gaspilleur de ressources.
Crédit image: Lo, CC_BY_3.0
Selon la start-up, il est possible de végétaliser les toits haussmanniens si typiques de la capitale française sans les démolir.
La lutte contre le réchauffement climatique passe souvent par la végétalisation et le réemploi des matériaux. Mais la tâche entamée dans ce sens peut se révéler titanesque en milieu urbain. Roofscapes, une start-up parisienne, s’est lancée dans le réaménagement des toits pour mieux récupérer les eaux pluviales, améliorer la qualité de l’air et réduire les températures de surface. Un sacré défi pour la capitale française, riche en immeubles haussmanniens coiffés de toitures en zinc !
Dépoussiérer le
baron Haussmann
Selon la société, Paris doit végétaliser ses toits. Les recouvrir d’une couche organique
généreuse permet en effet de réduire les températures ressenties sur place. De
plus, l’essor de la biodiversité en milieu très urbanisé a tout à y gagner. De
plus, les immeubles haussmanniens de la capitale ne disposent pas encore d’assez
d’espaces de rencontres pour leurs habitants. C’est donc une architecture séculaire
que Roofscapes veut dépoussiérer, tant il est vrai, affirme la société, que c’est
au bâtiment de s’adapter à l’évolution des usages de notre société.
Contre la
démolition
La démarche lutte aussi contre la tentation de démolir pour mieux reconstruire,
ainsi que contre celle de bâtir sur du terrain vierge. Roofscapes considère que
le patrimoine bâti des villes est très précieux et doit être revalorisé. Les
interventions en toiture les plus innovantes font ainsi évoluer l‘urbanisme vers
une gestion plus économe des ressources.
Attaches
suisses
Roofscapes est une start-up née en 2020 au Massachusetts Institute of Technology,
à Boston, aux Etats-Unis. Mais ses fondateurs, tous architectes, se sont
rentrés sur les bancs de l’EPFL. Ils ont ensuite travaillé dans divers bureaux
prestigieux, comme Herzog & de Meuron, à Bâle. Détentrice de nombreux prix,
la société a ensuite rejoint le Laboratoire d’innovation urbaine de la ville de
Paris. Elle y mène un très important projet-pilote pour transmettre sa vision.
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