Quand le numérique redonne vie aux vestiges du passé: Palais de Dongur en Ethiopie
Un Versailles dans les Caraïbes ou un vestige d'une civilisation mythique en Grèce: aujourd'hui encore, des ruines témoignent de la splendeur des anciens palais. Une équipe d'architectes a reconstitué numériquement certains d'entre eux à leur apogée. Troisième épisode de notre série hebdomadaire: le palais de Dongour à Aksoum, Ethiopie.
L’image suivante est interactive. Pour découvrir ce à quoi ces murs en ruines ressemblaient au temps de leur splendeur, amusez-vous à déplacer la barre de défilement blanche avec votre souris.
Palais de Dongur : la légende de la reine de Saba
Ces murs en ruine sont situés à Aksoum, dans la province du Tigré. Cette ville septentrionale de l’Ethiopie, connue pour ses obélisques du IVe siècle, était autrefois la capitale de l'empire aksoumite, lequel s'étendait sur le territoire de l'actuelle Erythrée, de certaines parties de l'Ethiopie, ainsi que du Soudan et du Yémen. Le palais de Dongur date du VIe siècle et comprenait du temps de sa splendeur une cinquantaine de pièces, dont une salle de bain, une cuisine et peut-être une salle du trône. Aujourd'hui, cependant, il n'en reste que les niveaux les plus bas.
L'histoire du bâtiment lui-même est peu connue et se confond avec les légendes. On dit qu'un personnage biblique a vécu ici, la reine de Saba. La reine, qui selon toute vraisemblance a vécu des siècles avant la construction du palais, aurait engendré Ménélik, le premier des rois éthiopiens, lorsqu'elle a rendu visite au roi Salomon à Jérusalem.
Sous les ruines... le rêve
Les vestiges du «Palais de la reine de Saba» ont été
découverts pour la première fois lors de fouilles menées dans les années
1960. D'autres fouilles ont permis de
découvrir, notamment, une sculpture représentant une «magnifique femme», ce qui
a fait naître l'espoir que les vrais vestiges de la résidence de la reine
pourraient en fait être cachés sous le palais de Dongur.