Patrimoine Genève honore la transformation de la maison de l’Ancre
Construite à la fin des années 1950, cette maison est lauréate du premier Prix de Patrimoine Genève. Sa rénovation pour accueillir des personnes en situation de handicap psychique est ainsi saluée, puisqu’elle respecte l’architecture des Trente Glorieuses.

Crédit image: Archives Bolliger et Annik Wetter
A gauche, le bâtiment d’origine, affecté à l’hôtellerie sociale. A droite, l’immeuble actuel, rénové dans les règles de l’art.
Les meilleures opérations de sauvegarde du patrimoine genevois méritent d’être récompensées. Sous le titre « Habiter l’imprévu », Patrimoine Suisse Genève décerne son premier prix à la rénovation de la maison de L’Ancre, située à l’angle des rues de Lausanne et de la Navigation. Construite entre 1957 et 1960 par Georges Addor, le bâtiment a été remis au goût du jour entre 2019 et 2023, par le bureau dmarchitectes. Il accueille désormais des personnes en situation de handicap psychique.
Les vies changent,
le passé demeure
Tous les bâtiments connaissent plusieurs vies, explique Patrimoine Suisse
Genève dans un communiqué. Leur changement d’affectation ne peut dès lors qu’intéresser
celles et ceux qui militent pour leur pérennité. Les changements d’époque n’ont
que peu de prise sur cette évolution. La transformation de bâtiments en
logements est probablement la plus répandue, et c’est ce processus que le
premier Prix du patrimoine genevois a voulu mettre en lumière.
Une nouvelle
dimension
Le bâtiment primé a été affecté à sa construction à l’hôtellerie sociale. A l’origine,
il était séparé en deux unités programmatiques bien distinctes à travers ses façades
et sa volumétrie. Sa rénovation menée par la Fondation pour le développement
des établissements publics pour l’intégration, lui donne une nouvelle dimension
sociale. Le tout sans modifier ses atouts patrimoniaux.
La théorie n’est
pas la pratique
Patrimoine Suisse Genève a ainsi donné un coup de projecteur sur la
conservation des biens construits immédiatement après-guerre, en les réaffectant
à du logement. Une chose plus facile à théoriser qu’à réaliser. Le jury s’est
penché sur cinq dossiers de qualité avant d’octroyer cette première
distinction.