Orange-Sunrise veut se battre contre Swisscom
Le futur opérateur Orange-Sunrise se battra de toutes ses forces contre le leader du marché Swisscom. La nouvelle entité n'entend pas se contenter sa part de 40% du marché suisse.
«Ma mission sera de gagner des parts de marché, pas d'administrer ma société», souligne Thomas Sieber dans une interview parue samedi dans «Le Temps». Il est encore toutefois trop tôt pour parler de chiffres.
«Jusqu'à présent, tant Orange que Sunrise avaient des coûts globaux par client trois fois plus importants que Swisscom», souligne Thomas Sieber. Or, «la fusion nous permettra de diviser par deux les coûts par client», affirme-t-il.
Maintien à Renens pas assuré
Le maintien du siège national de l'opérateur à Renens (VD) n'est du reste pas assuré. La fusion se traduira inévitablement par des suppressions de postes. «Je ne peux pas vous dire combien de licenciements seront prononcés. Mais il y en aura, c'est certain», prévient l'actuel patron d'Orange.
Pas de craintes de la Comco
Thomas Sieber ne craint par ailleurs pas l'examen approfondi de la fusion par la Commission de la concurrence (Comco). «Nous sommes confiants, la fusion sera acceptée, car ce sera tant dans l'intérêt de l'industrie, de la Suisse que de nos clients. Le marché deviendra plus concurrentiel», selon lui. La décision devrait tomber à fin avril au plus tard.
Une ardoise de 1,5 milliards d'euros pour France Télécoms
Sunrise et Orange, respectivement numéros deux et trois du marché suisse des télécoms, ont annoncé leur fusion fin novembre, mettant fin à plusieurs semaines de rumeurs. L'entité fusionnée sera détenue à hauteur des trois quarts par la maison mère d'Orange, à savoir France Télécom. Pour s'offrir la société zurichoise, la filiale de France Télécom versera 1,5 milliard d'euros (2,2 milliards de francs) à l'opérateur danois TDC, maison mère de Sunrise. (ats/ba/com)