Mario Botta revalorise Glacier 3000 par du photovoltaïque en façade
Le site touristique vaudois a rouvert sa nouvelle station supérieure au-.dessus des Diablerets, après deux ans d’une rénovation lourde mais plus valorisante. Le nouveau bâtiment signé Mario Botta apporte en effet une grande plus-value énergétique, notamment grâce à ses panneaux solaires en façade.
Crédit image: Mario Botta Architectes
Le célèbre architecte tessinois a conçu un nouveau bâtiment plus solide et plus résistant, tout en l’adaptant aux exigences environnementales actuelles.
Pour Mario Botta, la boucle est bouclée. Appelé au chevet de la reconstruction de la station supérieure de Glacier 3000, au-dessus des Diablerets (VD), le célèbre architecte tessinois marque une nouvelle étape dans l’équipement solaire dans les Alpes. Plutôt que prôner la construction d’une centrale, il a proposé au maître d’ouvrage de tirer profit de ce bâtiment pour l’équiper de 600 panneaux photovoltaïques en façade. La reconstruction est ainsi marquée du sceau écologique pour sa réouverture.
Un retour
salvateur
En septembre 2002, le bâtiment déjà futuriste a été la proie des flammes. Même si
Mario Botta s’était distancé du projet il y a vingt ans, il a été si affecté
par les dégâts qu’il est revenu sur place pour proposer une reconstruction. Presqu’à
l’identique, même si l’aspect extérieur de la nouvelle structure devait être conservé.
Efficacité énergétique
C’est donc l’efficacité énergétique qui a primé pour le nouveau bâtiment. Les
panneaux solaires disposés sur la façade sud-ouest et les avant-toits
produisent une puissance de 110 KW pour assurer une grande partie de la
consommation de l’établissement. Le téléphérique bénéficie aussi de cet apport
d’énergie. La chaleur dégagée par la ventilation des cuisines et le
fonctionnement des chambres froides est récupérée pour produire de l’eau chaude.
L’isolation périphérique du bâtiment a aussi été pensée pour minimiser les pertes
de chaleur, aspect essentiel de l’exploitation d’un restaurant perché à
3000 m d’altitude. A l’intérieur, les locaux ont été repensés pour offrir
plus d’espace. La clientèle peut aussi bénéficier d’une vaste terrasse
panoramique sur le toit.
Une évocation
diabolique
Mario Botta a aussi apporté une patte plus personnelle dans ce projet de reconstruction.
Il a voulu un bâtiment plus résistant et plus solide. L’aspect rappelle toujours
la fourche du diable, qui, selon la légende, hante toujours le glacier des
Diablerets et sa quille éponyme. Panneaux solaires obligent, sa couleur est certes
plus foncée qu’avant, mais l’esprit de ses bâtisseurs demeure.