L’utopie de l’architecture imaginée dans un concours international
L’utopie fait vivre en architecture, affirme le bureau IB. Ce dernier a profité de son centenaire pour s’adresser à la relève, dans le cadre d’un concours international. Avec pour résultat, des approches de l’apprentissage du métier d’architecte très diversifiées.
Crédit image: IB, EPFZ
« Fusilli » propose d’ancrer l'apprentissage numérique dans des bâtiments existants. Le projet obtient le premier prix.
Pour son centenaire, le bureau d’architecture IB – anciennement Itten+Brechbühl – se projette dans l’avenir et dans le virtuel. Il a donc lancé un premier concours international d’idées pour esquisser le prochain siècle de l’enseignement de la construction. Et les dossiers examinés par le jury font la part belle à l’imagination des futurs architectes.
Des générations ont travaillé pour ce bureau actuellement très actif dans les projets de construction d’envergure. IB souligne que les visions d’’avenir se démarquaient en 1922 des thématiques abordées dans le passé. Or, la considération de l’existant, la numérisation, le développement durable et le rôle du bâti dans une société du savoir introduisent une nouvelle donne dans l’architecture. Le futur y est enrichi du passé.
Retrouver la
créativité
C’est pour retrouver l’utopie de ses débuts qu’IB a lancé son concours. L’appel
à candidature s’est donc adressé aux étudiants en architecture. Ces derniers devaient
imaginer comment leur métier serait enseigné dans le siècle à venir. 14 projets
ont été soumis et le jury a décidé de récompenser quatre dossiers pour la
variété de leurs approches.
Crédit image: IB, ETH Zürich
«Isole » propose des réaffectations de bâtiments à des activités de formation.
Le projet « Fusilli » de l’EPFZ a remporté le premier prix. Il associe l’apprentissage en réseau numérique à des structures physiques installées dans des quartiers. Le concept rappelle celui de la ville en 15 minutes, en jouant sur les activités et leur répartition dans l’espace urbain. Ensuite, « Isole », de l’ETH de Zürich recherche des lieux propices à l’apprentissage sous la forme de réaffectations de bâtiments ou d’utilisations intermédiaires.
Arrivée en troisième position, l’Université allemande de Braunschweig s’est intéressée à l’apprentissage autonome et individuel. Enfin, la Haute Ecole de Muttenz (BL) a invité chacun à se faire sa propre idée sur le sujet. Au bout du compte subsiste encore l’esprit insufflé par les créateurs d’Itten+Brechbühl à leurs débuts. Cette volonté de bousculer les standards pour proposer du rêve.