L’Etat de Vaud rachète L’Alcazar de Territet pour mieux le protéger
Pour la somme dérisoire de 40000 francs, l’ancien théâtre de L’Alcazar de Territet a été racheté par l’Etat de Vaud. Ce dernier entend continuer d’assurer la protection de ce joyau du patrimoine.
Finalement, l'Etat de Vaud s'est porté acquéreur de cet édifice classé pour envisager lui-même de le revaloriser.
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La salle des fêtes, bijou de l'édifice, n'existe plus que dans le souvenir.
Estimé par l’Office des poursuites à 3,5 millions de francs, le bâtiment de l’ancien théâtre de L’Alcazar, à Territet (VD), va être remis dans les mains de l’Etat de Vaud, révèle le quotidien « 24Heures ». Ce dernier évite ainsi une vente à vil prix, pour un bâtiment classé et qui a déjà fait l’objet de mesures de rénovation et de protection depuis deux ans.
Tous les milieux concernés par cette affaire saluent le geste du canton de Vaud. Ce dernier avait pourtant manifesté son intention de ne pas devenir le propriétaire du bâtiment. C’est chose faite pour le montant dérisoire de 40000 francs. L’Etat de Vaud use ainsi de son droit de préemption pour continuer de protéger l’édifice, devant les intérêts du groupe Orllati, également intéressé au rachat de ce bien.
Rénovation très lourde
L’ensemble du bâtiment est pourtant en très mauvais état. Les façades sont endommagées, la toiture nord, détruite par un incendie il y a huit ans, n’a jamais été reconstruite. Les installations techniques sont vétustes et l’ensemble de l’intérieur n’a jamais été entièrement rénové en dépit de travaux de sécurisation ordonnés par le canton. Un nouvel incendie en 2018 a aggravé la situation, ce qui fait qu’une rénovation complète couterait entre 5 et 7 millions, ne serait-ce que pour les travaux les plus urgents, et plus du double en cas de transformation complète.
Les intentions du canton restent floues pour l’instant. Il reste encore à vendre la riche collection de calèches qui se trouvent encore à l’intérieur. Cela sera fait prochainement. Le rachat surprise de L’Alcazar prend tout le monde au dépourvu, même s’il ouvre des perspectives pour l’avenir de ce joyau du patrimoine.
