Les PME exportatrices souffrent du franc fort

Les branches qui se disent les plus touchées par la cherté de la monnaie nationale sont l'industrie de précision (78%), la métallurgie (75%) et l'industrie chimique et pharmaceutique (74%). A l'opposé, les entreprises souffrant le moins se situent dans le secteur tertiaire et dans la branche de l'électrotechnique: 57% d'entre-elles prédisent un ralentissement de leurs ventes à l'étranger.

Plus des trois quarts (78%) des PME voient leurs marges se réduire. Les entreprises de l'industrie de précision (89%), de l'industrie chimique et pharmaceutique (87%), de la métallurgie (85%) et de l'électrotechnique (83%), révèlent être particulièrement touchées par ce problème. Les PME qui indiquent ne pas souffrir d'une diminution des marges (22%) expliquent leur immunité par une capacité à augmenter les prix et à se protéger contre la volatilité des taux de change.

Les industries les plus optimistes quant au niveau de leurs exportations sont celles de précision, de la métallurgie, de l'électrotechnique, ainsi que de la construction mécanique. Les effets négatifs de la force du franc sont contrebalancés par l'innovation pour 49% des PME sondées et par des efforts plus importants dans le marketing pour 47% d'entre elles.

Malgré le ralentissement actuel, le baromètre des exportations du Credit Suisse ainsi que les perspectives export des PME de l'Osec indiquent que la croissance restera au rendez-vous, tout en étant cependant moins soutenue que précédemment.

Le taux de change ne représente pas le seul facteur influençant négativement les perspectives des exportations des PME helvétiques. La demande de biens produits en Suisse devrait reculer en raison des mauvaises perspectives conjoncturelles auxquelles les principaux marchés des entreprises suisses font face actuellement. (com)