Les étudiants de l’EPFL façonnent le bois en pleine nature à Genève
Les constructions en bois au fil de l’eau ont particulièrement inspiré les étudiants en première année d’architecture de l’EPFL. Ces derniers ont pu ainsi pu joindre la pratique à la théorie sur quatre sites genevois, par l’aménagement de structures légères à disposition du grand public.
La pratique suit toujours la théorie à l’EPFL. Les étudiants de première année en architecture ont ainsi l’occasion de se confronter aux imprévus d’un chantier. A Onex, Vernier, Aigues-Vertes et Genthod (GE), à Lausanne, ils ont donc construit au début de l’été une série de structures en bois pour se familiariser avec les règles d’occupation du territoire en développant plusieurs formes innovantes d’habitat.
A Genthod, les étudiants ont ainsi imaginé I-Land, une île qui reconstitue un écosystème propice aux oiseaux des rives du Léman. Ils ont aussi conçu Le Héron, accès à l’eau qui offre une transition entre la terre ferme et le lac. Ces installations résonnent avec d’autres implantées plus en aval du Rhône.
Observer, concevoir et construire
Le village d’Aigues-Vertes, qui accueille de personnes en situation de handicap,
a aussi inspiré les étudiants. Ils y ont réalisé sept interventions issues de leur
observation précise du territoire. Ils ont ainsi rendu un mur existant
habitable, bâti une tour à eau et une scène de théâtre, entre autres.
Le Bois Carrien d’Onex, espace vert en milieu urbain, a aussi été équipé de structures légères et démontables en ossature bois, toutes conçues selon le même procédé. Celles-ci permettent au public de venir profiter d’un espace loi des îlots de chaleurs de la ville. Le parc public du Moulin des frères de Vernier a aussi été l’occasion pour l’EPFL de ranimer un moulin à eau disparu, par la construction d’une sorte de ponton propice aux pauses dans la pratique du paddle ou de la natation dans le Rhône.
Toutes les réalisations ont été préfabriquées dans les ateliers temporaires de la Rasude, à Lausanne, pour suite être montées sur place, notamment à Genthod par l’installation d’une scierie mobile. Les étudiants ont donc poursuivi cet été leur exploration architecturale du Léman, sur le thème des jardins, démarche entamée en 2019 déjà et qui laisse des traces durables.