Les américains inventent un matériau absorbeur de CO2
Des chercheurs américains ont conçu un matériau de construction qui se nourrit du dioxyde de carbone.
Avecl’objectif de réduire notre empreinte carbone et les émissions de gaz à effet de serre, des chercheurs américains ont conçu une substance (polyméthacrylamide et composites de Carbone) qui se nourrit du CO2 l’on rejette en masse dans l’atmosphère. Ce nouveau matériau de construction se révèle capable, comme les plantes, de croître ou de se réparer de façon autonome.
Une pâte molle qui durcit en piégeant le CO2
Alors comment réduire notre empreinte carbone et les émissions de gaz à effet de serre, notamment ce trop-plein de CO2, premier responsable du réchauffement planétaire selon les scientifiques ? Tout simplement en le piégeant sous une forme solide, d’après les expériences des ingénieurs et des chimistes américains de l’Institut des technologies du Massachusetts et de l’université de Riverside en Californie. Pour parvenir à ce prodige, les chercheurs ont mis au point une substance synthétique qui prend l’apparence d’un gel. Il s’agit d’un polymère imitant en quelque sorte la faculté qu’ont les plantes à métaboliser le CO2 de l’air afin de fabriquer leurs tissus et d’assurer ainsi leur croissance.
Mais là s’arrête la comparaison. Pas question dans ce cas d’employer la recette complexe d’une photosynthèse à base de chlorophylle afin d’accomplir le processus chimique qui est à l’œuvre dans cette nouvelle matière. Les réactions qui s’opèrent dans la pâte molle mise au point par les scientifiques sont beaucoup plus simples. Sous l’action de la lumière du soleil, elle absorbe le CO2 environnant et se transforme en matériau solide d’une grande stabilité. Mieux ! Les fissures, dues à l’usure, qui apparaîtraient par la suite dans la structure de cette nouvelle matière, se résorberaient automatiquement en présence des molécules de dioxyde de carbone ambiantes.
Le CO2 devient une «grande opportunité»
«Imaginez un matériau synthétique qui pourrait se développer comme des arbres, prenant le CO2 et l’incorporant dans sa propre épine dorsale» expliquent les scientifiques. Le dioxyde de carbone, « ne doit pas être uniquement un fardeau et un coût pour nos sociétés ainsi que pour la planète », mais représente« une grande opportunité » dans le domaine de la construction de bâtiments.
Nos futures maisons nous aideront ainsi à lutter contre le réchauffement climatique, ont conclu les chercheurs enthousiastes. Ils imaginent déjà des cités entières aux capacités dépolluantes dans lesquelles naîtront à l’abri de tout poison atmosphérique, nos futurs arrières-arrières petits-enfants.