L’EPFL se met à la construction de blocs sanitaires non-genrés
Les nouvelles toilettes du campus de l’EPFL ne seront pas genrées. Le campus d’Ecublens (VD) a démarré la construction de dix nouveaux blocs sanitaires réservés à toutes et tous. Un exercice à la fois architectural et écologique.
Crédit image: EPFL
Le mur frontal de chaque nouveau bloc sera équipé de fontaines à eau.
L’EPFL est un incubateur de projets, et cela se vérifie jusque dans ses toilettes. Le campus vient ainsi de démarrer la construction d’édicules non-genrés. Un joli exercice d’architecture pour ses concepteurs, qui répondent ainsi à la demande des associations ouvrant en faveur des personnes LGBTIQ+.
La construction des premiers blocs sanitaires du campus non-genrés n’a rien d’une sinécure. Il s’agit de veiller à respecter l’intimité de chacun à l’intérieur de chacun d’entre eux. Ainsi les entrées seront-elles largement ouvertes sur les couloirs du bâtiment où ils seront construits. La partie frontale de chaque bloc sera équipée de fontaines à eau. A l’intérieur, des cloisons sépareront les parties composées d’urinoirs et de lavabos et les huit WC individuels qui seront aménagés.
Urines
récupérées
L’EPFL répond par ce projet à un problème soulevé par les étudiants depuis 40
ans. Elle consacre 4,5 millions à construire dix blocs sanitaires non-genrées
et à rénover les conduites d’évacuation vétustes. De plus, les urines seront
revalorisées sous forme d’engrais. Cela permettra de soulager les stations d’épuration
des travaux de traitement de l’azote, très gourmand en énergie. Enfin, les
chasses d’eau seront alimentées par l’eau du Léman.
Les premières toilettes non-genrées seront disponibles au printemps prochain. D’autres suivront dès la rentrée d’automne 2022. L’Université de Lausanne conduit la même réflexion pour son propre campus.