L’EPFL fait bouger l’architecture vers le numérique au travers d'une exposition
L’EPFL contribue à rapprocher l’architecture et le monde numérique. Elle présente une exposition composée de quatre créations montrant une conception tout en mouvement de l’espace construit. Les visiteurs s’y baladeront avec des lunettes de protection pour s’ouvrir au monde virtuel et repenser leurs rapports avec leurs espaces de vie.
Crédit image: DR. Y. Li, EPFL
Pièce maîtresse de l’exposition, LightScale déploiera une structure virtuelle de 22 m de longueur.
L’architecture intègre depuis longtemps le monde du numérique, mais la digitalisation ouvre sans cesse de nouvelles perspectives pour l’avenir du bâti. L’EPFL consacre une exposition pour analyser les conséquences de ce changement. Quatre œuvres virtuelles attendent les visiteurs pour s’immerger dans les lumières, les sons et les mouvements en architecture.
Chaque œuvre présentée est le fruit de la fusion entre leur conception physique complexe et des projections numériques en 3D. Le recours à l’intelligence artificielle et aux techniques interactives leur permet de créer de nouvelles relations entre les humains et leur espace de vie. Le tangible et le virtuel s’entremêlent pour redéfinir les rapports entre les architectes et leurs projets.
Un écho virtuel
à la recherche
Les quatre œuvres présentées font aussi écho à la recherche menée par l’EPFL dans
les domaines de l’architecture, de l’ingénierie et de l’informatique. Ces
métiers très concrets s’enrichissent ainsi d’expériences sensorielles et
ludiques, pour façonner le futur de notre environnement construit. Le large
public y trouvera aussi une conception novatrice de l’espace.
Crédit image: DR. EPFL
LightSense, une expérience qui propose un voyage tant allégorique que vocal passé au crible de l’intelligence artificielle.
La première installation, Lightwing II, propose une aile transparente qui agit comme un écran presque invisible qui donne corps à des projections en trois dimensions. La seconde, LightTank II, offre une exploration au moyen de capteurs dans le monde des hologrammes. LightSense propose deux ailes translucides d’une envergure de 12 m qui bougent comme un oiseau. Un microphone invite les visiteurs à interagir vocalement avec elle, par un dialogue basé sur 60'000 poèmes choisis. La plus grande des salles d’exposition accueille enfin une installation de 20 m de longueur baptisée LightScale II. En maintenant son délicat équilibre grâce à un contrepoids, la longue structure évolue gracieusement dans l’espace. Ses capteurs dotent sa surface d’animations 3D qui lui donnent l’aspect d’une baleine dans l’océan.
Les bâtiments
intelligents
Cette exposition plonge donc dans l’univers des bâtiments dits intelligents.
Elle se base sur les travaux de recherche menés par l’Université d’Auckland, en
Nouvelle-Zélande. L’architecture
abandonne ainsi ses critères esthétiques et fonctionnels pour évoluer vers des
pratiques basées sur l’improvisation et sa capacité de réaction.
Cyber Physical : Architecture in Real Time, pavillons A et B de l’EPFL, jusqu’au 16 juin 2024. Entrée libre.