L’Empa veut remplacer les climatiseurs par un refroidissement passif
Pour lutter contre le refroidissement climatique, les chercheurs de l’Empa préconisent un refroidissement passif des bâtiments pour réduire leur consommation énergétique si gourmande en dioxyde de carbone. Leur étude s’en prend particulièrement au développement de l’installation de climatiseurs dans les logements. Elle souhaite notamment réduire la surface vitrée des futures constructions.
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La climatisation pourrait représenter jusqu'à 40 % des émissions mondiales de CO2 d'ici à 2050.
Le réchauffement climatique n’est pas une bonne nouvelle pour la consommation énergétique des bâtiments. A double titre, puisque des températures moyennes plus élevées en été risquent de stimuler la vente de climatiseurs. Ces appareils sont en effet gourmands en termes d’émissions de dioxyde de carbone, et leur développement va donc à l’encontre des objectifs climatiques fixés pour le bâtiment.
Le Laboratoire zurichois de recherches sur les matériaux (Empa) a donc décidé de prévenir la hausse du nombre de climatiseurs utilisés pour refroidir les bâtiments, surtout en ce qui concerne les maisons privées. La demande énergique va en effet de pair avec la croissance démographique et les changements climatiques. Si la température extérieure augmente, les logements doivent en effet être refroidis pour offrir une qualité de vie confortable. Si les climatiseurs sont encore peu nombreux en Suisse, l’Empa souhaite développer des solutions économes en énergie de refroidissement pour que la demande soit satisfaite.
Pompes à chaleur aussi visées
Les chercheurs se sont aussi intéressés au développement des pompes à chaleur
dans le bâtiment et ses répercussions sur les besoins en électricité. Ils
estiment que le nombre de ménages équipés d’appareils de refroidissement pourrait
augmenter de 50% par le simple fait du réchauffement climatique en Suisse. Ce
qui pourrait augmenter la demande en électricité jusqu’à 10%.
L’Empa préconise donc que les constructions de nouveaux bâtiments tiennent compte de la réduction des gains de chaleur en été. Ses chercheurs entendent encourager un refroidissement passif des bâtiments par diverses mesures techniques ou urbanistiques. Par exemple, ils préconisent une réduction du volume des vitrages. Par ailleurs, l’arborisation du milieu urbain contribue aussi à réduire la température ambiante. Genève s’est massivement lancée dans cette voie et Zoug lui emboîte le pas.