Le chalet de la Sèche des Amburnex, plus beau qu’avant
Emblème historique et culturel de la Ville de Lausanne, le chalet de la Sèche des Amburnex, sous le col du Marchairuz, a retrouvé ses couleurs d’antan et son toit en tavillons. Après sa destruction par un incendie en 2009, la Municipalité de Lausanne avait souhaité reconstruire ce patrimoine inscrit dans le futur Parc naturel régional du Jura vaudois, dans la tradition historique des chalets d’alpage du Jura. Le bouquet final du chantier sera célébré samedi 30 juin 2012.
Acquis lors de la vente des biens nationaux en 1803, le domaine des Amburnex est une grande parcelle de 279 ha située dans la combe du même nom à quelque 1300 mètres d’altitude, en-dessous du col du Marchairuz, versant Vallée de Joux. Il se compose de deux alpages. Le premier entoure le chalet principal qui abrite une salle de traite, un local de fabrication du fameux «Gruyère d’alpage AOC des Amburnex», une cave à fromages et un lieu de vie pour le fermier berger. Le second accueille le chalet de la Sèche, à quelques centaines de mètres du chalet principal, qui sert d’abri temporaire pour le bétail et de récolte d’eau de pluie. Les deux alpages sont ceinturés de murs en pierres sèches et séparés par une zone de forêt. Le domaine fait partie du futur Parc naturel régional du Jura vaudois dont la Ville est membre.
En août 2009, un incendie accidentel détruisait le chalet de la Sèche, excepté ses murs d’enceinte. Après les premiers travaux de déblayage et de sécurisation du lieu, une étude a mis en évidence l’intérêt de reconstruire le chalet, au vu de son caractère patrimonial, mais aussi de sa fonction sylvopastorale (abri pour le bétail et récolte de l’eau de pluie par le toit) et économique. L’alpage de la Sèche accueille en effet 35 vaches et une dizaine de génisses. Avec l’alpage principal, ce sont au total environ 10 tonnes de Gruyère d’alpage AOC produits chaque année, un fromage vendu sur place, à la Ville et à une société d’affinage de Moudon.
Toit en tavillons
Un toit en tavillons a ainsi été réalisé sur une structure à quatre pans, le chalet de la Sèche retrouvant ainsi sa toiture originelle. Les tavillons sont en bois du Jura, la charpente taillée dans du bois des Amburnex. Les murs d’enceinte ont également été restaurés selon des techniques ancestrales et avec des matériaux naturels (chaux et terre du lieu). D’une surface au sol de 300 m2 et avec une toiture de 500 m2, le nouveau chalet offre dorénavant un petit parc ouvert devant l’entrée sud-ouest. Le coût total des travaux, couvert par l’ECA, est de l’ordre de 600'000 francs. (bmg/com)