Le chalet de la Sèche des Amburnex est reconstruit plus beau qu’avant
Le chalet de la Sèche des Amburnex, sous le col du Marchairuz, a retrouvé ses couleurs d’antan et son toit en tavillons. Après sa destruction par un incendie en 2009, la Municipalité de Lausanne avait souhaité reconstruire ce patrimoine inscrit dans le futur Parc naturel régional du Jura vaudois, dans la tradition historique des chalets d’alpage du Jura.
Olivier Veuve, tavilloneur.
En août 2009, un incendie accidentel détruisait le chalet de la Sèche, excepté ses murs d’enceinte. Après les premiers travaux de déblayage et de sécurisation du lieu, une étude a mis en évidence l’intérêt de reconstruire le chalet, au vu de son caractère patrimonial, mais aussi de sa fonction sylvopastorale (abri pour le bétail et récolte de l’eau de pluie par le toit) et économique. L’alpage de la Sèche accueille en effet 35 vaches et une dizaine de génisses. Avec l’alpage principal, ce sont au total environ 10 tonnes de Gruyère d’alpage AOC produits chaque année, un fromage vendu sur place, à la Ville et à une société d’affinage de Moudon.
Un toit en tavillons a ainsi été réalisé sur une structure à quatre pans, le chalet de la Sèche retrouvant ainsi sa toiture originelle. Les tavillons sont en bois du Jura, la charpente taillée dans du bois des Amburnex. Les murs d’enceinte ont également été restaurés selon des techniques ancestrales et avec des matériaux naturels (chaux et terre du lieu). D’une surface au sol de 300 m2 et avec une toiture de 500 m2, le nouveau chalet offre dorénavant un petit parc ouvert devant l’entrée sud-ouest. Le coût total des travaux, couvert par l’ECA, est de l’ordre de 600'000 francs.
Afin de fêter la fin des travaux, la direction des finances et du patrimoine vert a organisé le bouquet final du chantier le 30 juin en présence des artisans et toutes les personnes qui ont œuvré à sa réalisation. (ba)