Le nouvel étage supérieur de l’ancienne usine Beyeler défraie la chronique genevoise
Les échafaudages du chantier de la seconde surélévation de l’ancienne usine Beyeler viennent d’être retirés pour révéler le projet de l’architecte in situ. Ce nouvel ajout à un immeuble industriel centenaire ne manque pas de défrayer la chronique dans la Cité de Calvin.
Crédit image: DVK Architectes
La seconde surélévation de l’ancienne usine Beyeler se compose d’un assemblage de boîtes sur deux niveaux.
On aime. Ou pas. La seconde surélévation de l’ancienne usine Beyeler continue de défrayer la chronique de la Cité de Calvin. Les uns ne goûtant guère la transformation de cet immeuble patrimonial, et les autres saluant les audaces de l’architecte mandaté pour ces travaux. Le retrait des échafaudages montrent désormais le projet in situ.
Que d’encre et de salive ont déjà coulé pour ce bâtiment situé à l’angle des rues des Deux-Ponts et des Saules, dans le quartier de La Jonction ! Les quatre étages d’ateliers ont commencé par être surélevés de deux niveaux supplémentaires en 2010, à l’occasion du centenaire de l’entreprise. Puis, c’est une nouvelle surélévation qui a été présentée. Son aspect quelque peu biscornu a inspiré les caricaturistes les plus ironiques. Même la « Tribune de Genève » avait à l’époque ironiquement suggéré aux responsables du projet d’ajouter un chalet suisse et un Parthénon sur le toit de ce bâtiment.
Posé sur le toit
Finalement, le projet se présente comme un assemblage hétéroclite de conteneurs
qui laissent apparaître qu’ils ont suivi la voie des airs pour se poser sur l’immeuble,
avance « La Tribune de Genève ». Deux niveaux le composent, pour abriter
des logements pour étudiants. Les baies vitrées de chaque élément font de l’ensemble
un point d’observation privilégié sur les alentours. Ou une forteresse inexpugnable,
c’est selon…
Quoi qu’il en soit, le projet de l’architecte n’a laissé personne indifférent. Jusqu’au Tribunal fédéral, appelé à se prononcer sur un recours contre son autorisation. Finalement, la seconde surélévation de l’immeuble va-t-elle, comme l’Etat et la Ville de Genève ont semblé le suggérer, améliorer l’esthétique de la première ? Les commentaires iront encore bon train.
Le bâtiment a été construit en 1910 pour la Manufacture de chaînes et de bracelets d’or Eugène Tissot. Il est donc un témoin des grandes heures de l’horlogerie de luxe à Genève. Les anciennes fenêtres des ateliers prodiguaient une abondance de lumière aux ouvriers qui y travaillaient. En donnant à l’immeuble des allures de palais au bord du Rhône.