Le Centre Pompidou s'offre une rétrospective exceptionnelle de Norman Foster
Figure majeure de l’architecture mondiale, souvent considéré comme un leader du courant dit « high tech », le Britannique Norman Foster a signé de nombreuses réalisations iconiques dans le monde. A découvrir et déguster à Paris jusqu'au 7 août.
Crédit image: Jean-A. Luque
Quel plaisir de découvrir les oeuvres et projets de Norman Foster avec en arrière-plan l'exosquelette du centre Pompidou conçu par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers,
La
rétrospective que le Centre Pompidou consacre à Norman Foster,
sur près de 2200 m2, retrace les différentes périodes
du travail de l’architecte et met en lumière ses réalisations déterminantes,
tels que le siège de la HSBC (Hong Kong, 1979-1986), le Carré d’Art (Nîmes,
1984-1993), l’Aéroport international de Hong Kong (1992-1998) ou l’Apple Park,
(Cupertino, États-Unis, 2009-2017). La scénographie de l’exposition est
conçue par Norman Foster et réalisée en collaboration avec Foster + Partners
et la Norman Foster Foundation.
Esquisses rares
Dessins, esquisses,
maquettes originales et dioramas, ainsi que de nombreuses vidéos, permettent
de découvrir 130 projets majeurs. Accueillant les publics à l’entrée du
parcours d’exposition, un grand cabinet de dessins dévoile des carnets,
esquisses et photographies prises par l’architecte, jamais montrées.
Crédit image: Jean-A. Luque
Le Centre Pompidou est le parfait écrin pour consacrer une impressionnante rétrospective à l'architecte Norman Foster.
Se confronter
à l’œuvre de l’architecte Norman Foster, c’est immédiatement évoquer les
projets qui semblent les plus marquants, ceux qui se confondent à l’image
d’une ville, d’un territoire ou qui, plus simplement, ont changé la forme d’un
site ou la configuration d’un lieu, d’une place. Grands aéroports, réseaux de
transports, bâtiments de grande hauteur, sièges de grandes entreprises,
bâtiments publics, grands ouvrages d’art, programmes d’aménagement urbains,
musées... Norman Foster, avec plusieurs centaines de projets étudiés ou
réalisés à une échelle mondiale, a pleinement investi toute la complexité des
organisations des grandes sociétés industrielles.
Courant « high tech »
Le Centre Pompidou consacre à l’architecte britannique une importante exposition rétrospective dans le bâtiment même qui fut un des premiers manifestes du courant architectural « high tech »,dont Foster est considéré comme un leader. En 1963 à Londres, Foster fonde l’agence Team 4 avec Wendy Cheesman et Richard Rogers qui sera en 1977 avec Renzo Piano l’architecte du Centre Pompidou. En 1967, Foster fonde son agence Foster Associates, qui devient Foster and Partners en 1992.
Crédit image: Jean-A. Luque
L'iconique Apple Park de Cupertino (USA) se découvre en maquette et sous toutes ses facettes.
Norman Foster a imposé l’image d’une agence ayant su
préserver son identité, celle d’une agence mondiale toujours ouverte à la
recherche et à l’innovation, et qui intègre aux projets toutes les
dimensions, techniques, économiques, sociales et environnementales.
La compréhension élargie de la notion d’environnement à l’échelle de la
nature et de l’ensemble de la biosphère est une préoccupation centrale de son
œuvre.
L'importance de l'environnement
Il assimile la haute technologie à une technosphère contrôlant les effets
destructeurs du monde industriel par une économie compatible avec la vie sur
terre. Cette conception synthétique, liant le déploiement des technologies à
une compréhension de la notion d’environnement, trouve son fondement dans
l’œuvre de l’architecte américain Richard Buckminster Fuller, auquel Foster
s’associe à l’occasion de divers projets. Ainsi, dès les années 1960 et
1970, à l’heure où la société industrielle s’éveille aux défis
environnementaux, Norman Foster prend part à l’émergence du mouvement
écologique comme à son développement au cours de projets plus contemporains.