Neuchâtel numérise ses îlots de chaleur pour lutter contre le réchauffement
Les îlots de chaleur sont largement responsables du réchauffement climatique en milieu urbain. A l’instar d’autres cantons, celui de Neuchâtel numérise son territoire dans le but d’identifier les zones à risque et mieux prévenir les conséquences sur le climat. Un intense recensement commence.
Crédit image: Etat de Neuchâtel, SITN
Neuchâtel n’est pas encore un canton fortement urbanisé, mais le développement de l’espace construit l’oblige à se doter d’une base de réflexion au sujet des îlots de chaleur.
Depuis que la Confédération a établi que les îlots de chaleur étaient encore trop nombreux en milieu urbain, les cantons se mettent à les recenser. Comme à Genève ou ailleurs, le canton de Neuchâtel a démarré cette analyse pour disposer d’ici au printemps prochain d’une cartographie numérique précise de ces centres du réchauffement climatiques. L’étude qu’il vient d’engager répond aussi aux objectifs du nouveau plan climat adopté par le Grand Conseil en début de cette année.
La Confédération et le Laboratoire fédéral de recherche sur les matériaux (Empa) ont montré la voie en se penchant sur les conséquences des vagues de chaleur que connaît la Suisse depuis des années. La surchauffe en milieu construit peut en effet atteindre sept degrés pendant la nuit. Elle est à l’origine de bon nombre de décès, et les cartes thermiques de la Confédération permettent d’identifier les zones à risque.
Objectifs 2035,
2050 et 2085
Neuchâtel va donc accompagner toutes les initiatives prises en faveur de la limitation
du réchauffement climatique, par la numérisation de son territoire. Avec une méthode
mathématique complexe, les paramètres du canton seront passés au crible. Ils
permettront au canton d’envisager plusieurs mesures de lutte contre les îlots
de chaleur aux horizons 2035, 2060 et 2085. Les futures données du géoportail
cantonal anticiperont également le développement urbain du canton.
Bon nombre de nouveaux quartiers intègrent déjà la démarche de lutte contre les îlots de chaleur. Notamment par la plantation d’arbres, divers aménagements paysagers et des espaces verts en quantité suffisante. Les données collectées à Neuchâtel serviront de base de réflexion pour les porteurs de projets urbanistiques futurs.