Las Vegas joue avec une nouvelle sphère géante et gourmande en énergie
«The Sphere», le nouveau temple du divertissement à Las Vegas est une salle de spectacle innovante dotée d’une enveloppe lumineuse qui projette des images de la surface de Mars. Malgré des coûts de construction dépassant les deux milliards de dollars, des structures similaires sont prévues dans d’autres villes du monde. Malgré leur très haute consommation énergétique.
Crédit image: Cory Doctorow, CC BY-SA 2.0
L'enveloppe extérieure et intérieure de l'édifice, équipée de diodes électroluminescentes, permet de projeter des images, des vidéos et des animations.
Depuis peu, la sphère s'illumine en rouge au cœur de Las Vegas. L'enveloppe extérieure est illuminée par une projection de la surface de Mars. « The Sphere », la toute dernière attraction de la métropole américaine du divertissement, est à la fois planétarium et salle de spectacle. Outre des images fixes de planètes, les surfaces sphériques se prêtent également à des vidéos et des animations.
Crédit image: SounderBruce, CC BY-SA 4.0
La statique du bâtiment sphérique a nécessité l'installation de deux poutres en acier de 240 t et d'un anneau de compression de 170 t.
Pour mettre en scène la magie de la lumière, 54'000 m² de l'enveloppe extérieure, soit une surface totale de 81'300 m² sont équipés de 77,6 millions de diodes lumineuses. La plus grande surface de LED au monde permet de faire apparaître la lune sur la terre, à tour de rôle et à petite échelle, ou encore la représentation d'un œil géant regardant au-dessus de la ville dans le désert. Au total, la construction s'élève à 112 m de hauteur et figure parmi les plus grands bâtiments sphériques du monde.
Des milliers de
tonnes de béton et d’acier
Les travaux de béton à eux seuls ont duré 15 mois. Ils ont été suivis par le
montage de l'acier et l'installation du toit en dôme d'acier de 13 000 t. Cela
a nécessité l'installation de deux poutres en acier de 240 t et d'un anneau de
compression en acier de 170 t qui, en raison de sa taille, a été assemblé sur
le chantier puis soulevé jusqu'à sa position définitive. Le dôme en béton
a nécessité 3000 t d'acier et 4600 m³ de béton. L'aménagement intérieur
comprend également la construction d'une structure murale en acier de 730 t
qui, outre les systèmes audio, supporte également le revêtement mural intérieur.
Crédit image: Cory Doctorow, CC BY-SA 2.0
A Las Vegas, des projections de la surface de la lune devraient à l'avenir guider les noctambules.
Selon la société Madison Square Garden Entertainment (MSG), les coûts actuels de construction de « The Sphere » s'élèvent à bien plus de deux milliards de dollars américains. Il devrait donc s'agir de l'un des bâtiments les plus chers de l'histoire de Las Vegas. Lors de l'annonce du projet de construction début 2018, les estimations des coûts du projet étaient encore de 1,2 milliard de dollars US. Selon le Las Vegas Review-Journal, l'entreprise a invoqué l'interruption des chaînes d'approvisionnement et la pandémie de Covid-19 pour expliquer l'augmentation des coûts et les retards de construction.
Une technique scénique de pointe
L'auditorium de 18'600 places assises et de 5'000 places debout occupe environ
deux tiers de l'espace intérieur, le reste étant consacré à la scène. Le
nouveau temple du divertissement utilise une technique de pointe pour les
spectacles sur scène. Quelque 164'000 haut-parleurs sont installés et 15'000 m2
de revêtement mural intérieur sont constitués de diodes électroluminescentes.
Les projections d'images, de vidéos et d'animations sont planifiées, créées et contrôlées dans les studios MSG Sphere à Burbank, en Californie, où une petite version de la coupole a été construite à cet effet. Un système de caméra « Sky » spécialement conçu permet de s'immerger dans le monde des images. MSG Entertainment prévoit d'organiser chaque année quatre à six spectacles permanents dans « The Sphere ».
Malgré une consommation énergétique très élevée, des salles de concert identiques sont prévues à Londres ainsi que dans d'autres endroits dans le monde. (Stefan Schmid)