L’architecture modulable et le recyclage consacrés dans un campus à Séville
Séville s’est doté d’un campus universitaire repoussant encore plus loin les limites du développement durable, par l’obtention du certificat américain de qualité Leed Platinum. Une consommation énergétique économe, l’utilisation de matériaux recyclés et une architecture modulable placent ce complexe de bâtiments à la pointe de projets européens similaires.
Crédit image: Víctor Sájara
Un vaste ensemble de bâtiments composent ce campus universitaire à la pointe de la durabilité.
Séville n’est pas seulement connue pour sa cathédrale, son palais de l’Alcazar ou son site de l’Exposition universelle de 1992. La capitale andalouse s’enorgueillit aussi d’un nouveau campus de 2500 étudiants certifiés par les plus hauts standards de durabilité des Etats-Unis. Le certificat Leed Platinum, qui vient d’être attribué au projet, reconnaît et valorise entre autres critères une consommation énergétique économe.
Le certificat repose sur plusieurs centaines d’indicateurs liés aux installations, à la consommation d’eau et d’énergie, à l’emploi des matériaux, au design et à l’innovation. Sur 38000 m², les architectes ont reproduit un campus nord-américain tout en lui apportant une touche andalouse. Cela a passé par le travail d’entreprises locales et spécialisées notamment dans la construction d’espaces de bois et de bambou.
Leed Platinum repose sur le fait que les matériaux utilisés doivent être recyclés dans une proportion minimale de 60%. La couverture en linoléum des sols techniques des bâtiments est surélevée de 200 ou 300 m pour focaliser toutes les installations techniques des locaux et offrir à chacun de leurs occupants une connexion sans prise murale. Les locaux sont donc modulables. Ils sont équipés de matériaux offrant une très grande résistance au feu et aux surcharges.
Crédit image: Víctor Sájara
Les bâtiments sont organisés autour de petites placettes rappelant l’architecture typique andalouse.
En 17 mois de travaux a ainsi surgi un vaste complexe de bâtiment comprenant salles de classes et de réunion, des espaces administratifs, une cafétéria et des locaux liés à la connaissance. Une place centrale en constitue le cœur pour rappeler l’architecture de l’Andalousie. Au-delà, l’aménagement des salles de classe a été organisé de manière échelonnée pour augmenter la dimension des espaces d’accès aux différents bâtiments.
La concentration de bâtiments de ce nouveau campus, baptisé Loyola, n’est pas uniforme. Des espaces libres offrent des possibles de nouvelles constructions à l’avenir. Toujours avec la ferme volonté d’économie énergétique, estimée déjà à 40%. Les limites de durabilité sont ainsi repoussées.