L’architecte nyonnais Vincent Mangeat disparaît à 83 ans
La région nyonnaise pleure aujourd’hui l’architecte Vincent Mangeat, qui a marqué toute la Suisse romande de ses réalisations souvent audacieuse. Ce Jurassien d’origine a marqué son domaine, tant au plan de ses projets que dans ses activités d’enseignement.

Crédit image: Michel Perret, Ville de Nyon
Ce Jurassien d’origine voyait très loin pour remodeler l’espace bâti de la Suisse romande, mais sans oublier la construction, quintessence de son métier.
Avec Vincent Mangeat disparaît un architecte qui a marqué la construction pendant 40 ans en Suisse romande. Ce Jurassien originaire de Fontenais, né en 1941, a en effet étudié é Genève avant d’enseigner à l’EPFZ et l’EPFL, en conduisant de très nombreux projets depuis le bureau qu’il a fini par ouvrir à Nyon (VD).
Consécration patrimoniale
La Municipalité
nyonnaise tient à rappeler tout l’apport du défunt à l’évolution de l’espace
construit de la cité. Vincent Mangeat a en effet eu l’occasion d’exprimer son
goût pour une conception audacieuse, n’hésitant pas à provoquer la polémique.
La construction du gymnase de Nyon a d’ailleurs connu une genèse tumultueuse, avant
d’être consacrée par Patrimoine suisse.
Un globe-trotter romand
Fondateur avec
Pierre Wahlen d’un bureau d’architecture, Vincent Mangeat expliquait avoir choisi
Nyon pour la vue que la cité offre, rappelle la Municipalité. « Je n’ai jamais
regretté mon choix », avouait-il en 2019 dans le quotidien La Côte. Son talent
s’est exprimé au travers de plusieurs bâtiments majeurs de la Côte vaudoise et
au-delà. Le viaduc des îles Falcon de Sierre et le Centre professionnel de Delémont
(JU) portent aussi sa patte de créateur.
Respect des fondamentaux
Outre ses
activités d’enseignement au plus haut niveau, l’architecte nyonnais a aussi accueilli
pendant deux ans Conrad Lutz, pionnier de la construction écologique en Suisse
romande. Il a aussi fondé l’Ecole spéciale d’architecture de Lausanne (Esar) en
2007. Dans la biographie de son ancien collègue, l’EPFL se plaît aussi à
rappeler que le défunt a toujours consacré son travail à « toutes les
questions de mises en espaces, sans oublier de donner à la construction de maisons
la part qu’il lui revient. »