L’accession à la propriété du logement sur la sellette?
Un rapport publié récemment remet en cause le subventionnement de la propriété du logement d’un point de vue économique et sociopolitique. Bien que l’encouragement de l’accession à la propriété du logement soit politiquement de bon ton, son utilisation privée ne justifierait pas les mesures de promotion engagées par l’Etat.
Selon le rapport de l’Administration fédérale des contributions et des Offices fédéraux des assurances sociales et du logement, l’existence d’une interaction entre la stabilité sociale et le taux de logements en propriété est très controversée.
Impact négatif sur le territoire
D’un point de vue économique, encourager l’accession à la propriété du logement aurait même un effet négatif dans le sens où cela fausserait les décisions des ménages privés. De plus, les mesures d’encouragement devraient conduire à une hausse des prix de l’immobilier et les moyens financiers affectés à la promotion de l’accession à la propriété du logement ne peuvent plus être mis en œuvre à d’autres fins. Pour terminer, un taux de logements en propriété plus élevé conduirait à une augmentation du besoin de surface d’habitation par personne et donc au mitage du tissu urbain. Du point de vue de l’utilisation durable des ressources, les mesures d’encouragement de l’accession à la propriété du logement ont donc un impact négatif. (ba)
Le rapport «La politique d’encouragement à la propriété du logement en Suisse» peut être téléchargé ici