Jean Nouvel et Philippe Starck: un duo de stars pour les tours Duo de Paris
Dessiné par les ateliers Jean Nouvel, avec la touche design de Philippe Starck, le projet Duo est un bel exemple du nouveau mode de construction d’immeubles mêlant hôtel, bureaux et commerces. Au total, ce sont 106'000 m2 d’espaces pensés pour le bien-être et les nouveaux modes de travail.
Crédit image: N0fk, CC_BY-AS_4.0
Les deux gratte-ciels jouent sans cesse avec leur voisinage, tantôt en cachant leurs atouts, tantôt en les exposant, indique Jean Nouvel.
Les tours Duo sont deux gratte-ciels,
situés sur la promenade Germaine-Sablon, à la pointe sud de l'avenue de
France dans le XIIIe arrondissement de Paris en bordure
du boulevard périphérique parisien et d'Ivry-sur-Seine. L'ensemble, développé sur une surface de 106'000 m2, abrite
majoritairement des bureaux, qui accueilleront notamment le siège d’une grande banque, ainsi
qu’un hôtel, un restaurant, un bar avec terrasse panoramique sur Paris, un
auditorium, des commerces et des terrasses végétalisées
Les deux tours s'élèvent depuis une structure commune
Avec ses 180 m, la tour Duo 1 est le troisième édifice le plus haut de la capitale après la tour Eiffel (324 m) et
la tour Montparnasse (209 m), à égalité de hauteur avec la
future tour Triangle. Elle constitue un complexe d’une surface supérieure
à celle la tour Montparnasse (90'000 m2 ) et de la tour Triangle
(92'000 m2 ).
Duo 1 est composée d’une façade à double peau épaisse constituée d'écailles
réfléchissant le passage des voitures et le fleuve ferroviaire en contrebas.
Les façades écailles sont constituées de deux peaux vitrées séparées par un caillebotis pour la maintenance dont les extrémités sont refermées
avec des drapeaux vitrés en porte-à-faux. Pour sa part, Duo 2 est composée d’une simple peau disposant de parties opaques très
réfléchissantes: des tôles, des vitrages émaillés et
des brise-soleil en inox.
Le «TOO Hôtel» 4 étoiles
Composé de 139 chambres et suites, d’un restaurant, d’un bar avec terrasse doté
d’une vue panoramique exceptionnelle sur Paris, l’établissement a été conçu par
le designer star français Philippe Starck. Ce dernier a imaginé le lieu tel un
mélange détonnant et paradoxal d’extrême élégance classique et de pure énergie
venue du futur.
«L’hôtel TOO est un paradoxe, à la fois aéronef des frères Montgolfier et station spatiale internationale, précise Philippe Starck. Suspendu au-dessus de Paris, il n’est pas sur terre. Rempli d’énergie, de rêves, d’amour, de désirs, d’intelligence et de rires, il vole là-haut, là où il fait beau, là où l’oxygène rare étourdit.» Espace de rencontre chaleureux et survolté des gens et des univers, l’hôtel intègre naturellement les enjeux environnementaux à sa conception en répondant aux meilleures certifications en termes de performances énergétiques, de confort et de bien-être.
Crédit image: Amaury67, CC_BY-AS_4.0
Le sommet des deux tours se caractérise par son plan incliné, en décalage avec sa base. Ce qui lui confère sa propre identité architecturale.
La vision de jean Nouvel est explicite: «Les deux
immeubles sont urbains, au niveau du sol, le balcon public sur les voies regarde
Ivry, il est bordé par une grande brasserie et sa terrasse. Il est l’accès à
l’hôtel et à la tour et accueille des commerces sous forme de grands kiosques
qui pourraient aussi ponctuer le large espace du carrefour avenue de France et
boulevard du Général Jean-Simon. Ces deux immeubles essayent d’amplifier le plaisir d’être là. Ils vont chercher
les vues, accueillent des arbres et des arbustes sur leurs terrasses. Pour
l’immeuble hôtel une grande terrasse orientée vers la Seine et le Paris
historique, couverte et protégée du vent, constitue le toit du restaurant
panoramique. Pour la tour, son sommet devient un panorama-espace de rencontres
dans le cadre de ce grand programme tertiaire. Les immeubles de grande hauteur environnants des décennies précédentes sont
étêtés, leurs toitures terrasses ne sont pas accessibles. Nous construisons un
sommet et même deux sommets. Un sommet a une tête, un profil qui l’identifie.
C’est pour cela que les deux têtes de nos deux protagonistes sont expressives,
vivantes, que ce duo dialogue et qu’il parle aussi à ses sympathiques voisins…»