Genève sécurise le maillage de ses emblématiques barrières Dufour
Certains détails façonnent le paysage et traversent l'histoire. Les barrières Dufour qui encadrent les berges du Rhône à Genève depuis 1830, ont cependant dû être modernisées pour des raisons de sécurité. Sans perdre totalement leur design.
Crédit image: C. Brulhart
Ce modèle porte le nom du général statufié au milieu de la Place Neuve.
Identifiables par leur losange et leur croix de Saint-André, les barrières Dufour des années 1830 ont été adaptées aux normes actuelles de sécurité. Le design n’a que guère changé pour respecter leur rôle architectural, resté constant à Genève depuis près de deux siècles. L’évolution des matériaux et des exigences légales n’ont pu venir à bout du concept.
Crédit image: C. Dulac
La barrière d'Etat se caractérise par des barreaux droits verticaux.
La passerelle des Lavandières, qui relie la promenade du même nom au quai des Forces-Motrices, a été construite en 1974. Elle est équipée, comme bon nombre d’ouvrages à cette époque, de garde-corps dit type Etat. Aujourd’hui, le pont des Bergues et le pont du Mont-Blanc sont encore équipés de ces modèles, traces d’une époque qui visait à considérer les ponts et passerelles comme de simples ouvrages de franchissement.
Crédit image: Ville de Genève
Le nouveau design des barrières Dufour intègre davantage de barreaux pour renforcer la sécurité.
Lorsque les Services industriels genevois (SIG) entreprennent des travaux sur la passerelle des Lavandières, une collaboration se met en place avec les services de la Ville pour remplacer ces garde-corps.
Toutefois, l’évolution des normes ne permet plus aux barrières Dufour d’origine, ni même à la version sécurisée des années 1980, de répondre aux exigences légales. Le maillage entre le losange et la croix de Saint-André doit être densifié. L’espacement entre la lisse, pièce horizontale de la barrière, et le sol doit être réduit.
Le modèle a dû être requalifié pour être installé le long de la promenade des Lavandières. Son profil a été adapté à la réglementation en vigueur, tout en faisant ressortir les lignes de force d'origine qu’on doit au premier général suisse.