Genève ajoute cinq bâtiments historiques à son patrimoine architectural
Afin de protéger le patrimoine de la commune, le
département du territoire et les autorités de Chêne-Bourg (GE) se sont mis d'accord
pour inscrire à l'inventaire cinq bâtiments historiques. Cette démarche est en
rapport avec le recensement architectural, mené par le canton. Inventaire.
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Le chalet Floraire et sa dépendance ont été réalisés par U. L. Badel, un charpentier vaudois alors que le tracé du plan de la propriété et l’établissement des rocailles fut le travail de Fernand Correvon, architecte-paysagiste.
Floraire, jardin alpin et établissement horticole
Ce chalet-villa et sa dépendance ont été projetés d’un seul tenant en 1902, par Henry
Correvon, célèbre horticulteur-paysagiste, qui y installe sa résidence
familiale et ses activités commerciales à Chêne-Bourg sur ce terrain comptant
alors 2 ha en pente.
La valeur patrimoniale des bâtiments et du parc de
Floraire réside dans la qualité d’ensemble, qualité cohérente et forte qui
tient en premier lieu à l’importance du commanditaire, Henry Correvon et de son
fils. Il s’agit d’un projet exemplaire et d’envergure, qui représente un jalon
important de l’histoire des jardins. L’originalité du chalet tient dans le
contraste d’éléments en bois très fins avec des formes volontairement plus
rustiques, conférant une silhouette atypique à ce volume imposant. Le chalet se
donne comme un véritable belvédère, ouvert sur le spectacle des montagnes qui
s’offrent au regard par-delà le lac, et dont il se fait en quelque sort l’écho.
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Selon les principes de l'architecture moderne la Mairie de Chêne-Bourg s’élève au milieu d’un parc sur trois niveaux (rez-de-chaussée, étage et combles), coiffés d’un toit en pavillon.
Mairie de Chêne-Bourg
Construite en 1919
par l’architecte Henry Baudin, la villa du Petit-Senn 46 est occupée aujourd’hui
par la mairie de Chêne-Bourg. Henry Baudin est un architecte bien connu qui
s’est notamment rendu célèbre au début du XXe siècle par ses nombreuses
publications sur les villas «Heimatstil» et la construction scolaire.
Les décors bien que vraisemblablement transformés suite aux travaux de 1988 demeurent constitués de cordons continus, avec des encadrements de
fenêtres moulurés et des meneaux avec chapiteaux. Conduite en même temps que le
réaménagement du parc de Floraire voisin, la rénovation effectuée en 1988 a eu
pour principal effet l’adjonction d’une annexe au sud contre la façade côté
jardin. La valeur patrimoniale de cet objet réside dans la personnalité de son
architecte, dans son application fidèle des principes constructifs du «second
Heimatstil», dans ses qualités architecturales intrinsèques ainsi que ses
abords formant un parc aménagé avec la parcelle adjacente.
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En 1986, une adjonction a été réalisée à l’arrière, sur la façade nord-est de l'école primaire de la Place Favre.
Ecole primaire de la Place-Favre
L'école primaire Louis Favre fut construite en 1904 par
Marc Camoletti. Célèbre architecte ayant laissé d'importants bâtiments à Genève
(Musée d'art et d'histoire, Hôtel des Postes de la rue du Mont-Blanc etc.),
Marc Camoletti signe ici un bâtiment répondant tout-à-fait au goût «Heimatstil» alors en vogue. Cet édifice en constitue presque un archétype: plan articulé et
organique, matériaux rustiques (pierres apparentes en façades et aux angles,
bois de charpente débordant, triplets de fenêtres apportant malgré tout une
lumière abondante dans les classes, toiture dépassant toutes les exubérances du
genre) et nombre de détails pittoresques (fontaine abritée par une petite
marquise, arcs de décharge irréguliers, pans de bois, toit en dôme, lucarnes
rampantes).
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Attestée sur le plan cadastral de 1806, l'ancien Café du Gothard, sis rue du Gothard 11, appartient au noyau historique de Chêne-Bourg.
Ancien Café du Gothard
Contigüe aux bâtiments voisins, la maison principale
s'élève sur trois niveaux et combles habitables. Aujourd'hui le rez-de-chaussée
accueille un restaurant, qui ne correspond pas à celui d'autrefois, dont
l'enseigne «Café du Gothard» n'est plus qu'un vestige. La maison a subi une série de
transformations, liée notamment à l'aménagement du restaurant actuel, qui n'a
toutefois que légèrement altéré sa substance d'origine.
Sa valeur d'origine, augmentée depuis le recensement
architectural de 1975, réside dans son importance historique au sein du noyau
de maisons villageoises, antérieures au début du XIXème siècle, et son état de
conservation globalement bon.
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La maison de garde-barrière type de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) est construite perpendiculairement aux voies.
Ancienne maison de garde-barrière
L'ancienne bâtisse de l'avenue de
Bel-Air est un parfait exemple de construction de la Compagnie des chemins
de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. Elle a été édifiée en 1887 sur une surface
d'environ 45 m2. De plan rectangulaire et de conception très sommaire, le
bâtiment se prolonge à l'arrière avec un appentis qui semble postérieur à sa
construction. Une annexe, sorte de cabanon, est liée à la maison.
Cet objet représente un témoignage important du
patrimoine industriel et, en particulier, ferroviaire, en voie de disparition.
En outre, et en dépit de son apparente simplicité, il montre une certaine
sophistication dans son appareil décoratif.