Expansion urbaine au bord du Léman
Trois clips vidéo sur l’évolution territoriale entre Genève et Lausanne montrent comment les rives du lac Léman se muent en une agglomération continue d’ici à 2040. Une gouvernance territoriale s’impose. À l’aide de ces trois simulations, Avenir Suisse rend visible en accéléré l’expansion urbaine réelle entre Montreux et Genève pour les années 1885-2008, ainsi qu’une prévision couvrant la période jusqu’en 2040.
Pour Avenir Suisse, la situation est claire: si le rythme actuel se poursuit, la Métropole Lémanique formera un espace construit continu. Notamment la définition des dimensions des zones à bâtir et la distribution de celles-ci sur le territoire sont des facteurs centraux pour un aménagement territorial réussi. Un problème qui se pose pour l’Arc lémanique est la divergence entre les politiques cantonales: le Canton de Genève suit des principes très stricts d’aménagement territorial, tandis que le Canton de Vaud est relativement laxiste en la matière. En résulte une sorte d’«exportation» du mitage genevois au-delà des frontières cantonales, voire nationales. Au contraire, les réserves de zones à bâtir vaudoises sont surévaluées et se trouvent de surcroît dans des endroits périphériques mal viabilisées. Les deux tiers des communes vaudoises disposent donc de zones à bâtir capables de couvrir la demande attendue pour plus de 30 ans – une réserve plus que deux fois plus grande que la loi fédérale l’autoriserait.
Si on veut éviter le mitage excessif et une couverture continue du bassin lémanique dans l’avenir, Genève et Lausanne doivent continuer à densifier leurs centres urbains. Genève, en particulier, devrait autoriser la construction de nouveaux quartiers résidentiels périurbains. D’autre part, les zones à bâtir vaudoises doivent se borner aux espaces efficacement viabilisés et réduire la plus-value de planification en redéfinissant les zones à bâtir périphériques. (com)