«Epée de Damoclès» sur le projet touristique à Aminona
Le WWF et la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage (FP) ont déposé auprès du Conseil d'Etat valaisan un recours contre l'autorisation de construire le méga-complexe touristique à Aminona. Motif: les garanties environnementales ne sont pas suffisantes.
Ni le promoteur, ni la commune n'ont donné des réponses satisfaisantes aux nombreuses questions que soulève le projet, ont indiqué les organisations. La pression sur les milieux naturels liée aux activités de la future clientèle demeure par exemple bien trop forte.
Le WWF et la FP pointent également du doigt la gestion "contradictoire" de la mobilité. Alors qu'une desserte par transports publics est prévue, un parking de plus de 500 places va tout de même être construit.
Quant à l'approvisionnement en eau, une "denrée rare dans la région", il portera atteinte à des milieux naturels sensibles, tels que le vallon de la Tièche.
L'assujettissement de ce complexe à la loi fédérale sur l'acquisition d'immeubles par des étrangers n'est pas garanti, ont poursuivi les organisations écologistes. Sans ce garde-fous, le projet d'Aminona risque d'augmenter le nombre de lits froids dans la région. Or, le parc immobilier y connaît déjà un faible taux d'occupation.
En août, la commune de Mollens a donné son autorisation à la construction de 15 immeubles, représentant 900 lits, à Aminona, sur la station de Crans-Montana. Il s'agit de la première phase d'un complexe touristique plus vaste lancé par le groupe russe Miramax. Le projet prévoit cinq tours avec quelque 220 appartements de luxe, un complexe hôtelier de 500 chambres environ et 30 à 45 chalets. (ats)