Cinq bâtiments mis sous protection à,Carouge et Chêne-Bougeries et Genève
Dans le cadre de la loi genevoise sur la protection des
monuments, de la nature et des sites, le département du territoire a mis à
l'inventaire des objets dignes de protection.
Crédit image: Canton de Genève
L’école des Pervenches à Carouge prouve que l’exposition à la lumière naturelle était déjà au centre de la réflexion des architectes il y a plus d’un siècle.
Edifiée à la suite d’un concours d’architecture en 1908 remporté par les architectes Henri Garcin et Charles Bizot, l’école des Pervenches est inaugurée à Carouge (GE) le 3 janvier 1911. Le bâtiment met en œuvre des matériaux traditionnels, les moellons en pierre de Meillerie, et fait appel à du ciment armé. Le noyau le plus ancien est bien conservé. La riche ornementation architecturale est elle aussi entièrement préservée. Le gabarit monumental de cet édifice, sa toiture haute et complexe, ainsi que la déclinaison ornementale d'inspiration régionaliste font de ce bâtiment un excellent exemple du mouvement Heimatstil et l’une des plus belles écoles genevoises de cette période. Sa valeur patrimoniale remarquable n’a pas été endommagée ni par la construction d’une barre d’immeubles toute proche au nord, ni par les adjonctions réalisées par Arthur Bugna en 1976 et 1977 au sud.
Crédit image: Canton de Genève
Les richesses de l'ensemble de Chêne-Bougeries étaient restées méconnues avant le recensement architectural de 2017.
Ces maisons mitoyennes de Chêne-Bougeries ont été construites en 1897 par la Société suisse de construction. L'entreprise construit, à partir de 1896 et jusqu'à sa faillite en 1901, une série d'ensembles de maisons destinées à la classe moyenne selon une méthode novatrice de promotion. Le seul ensemble de villas connu jusqu'ici à Genève et situé à l'avenue de Miremont a été étudié par David Ripo. Composé de huit maisons individuelles elles sont organisées en quatre paires entre les chemins de la Colombe et de Vert-Pré.
Crédit image: Canton de Genève
Le soin apporté à la composition architecturale et au choix des matériaux, typique du post-modernisme, font de ce bâtiment d’assurances un élément digne d’intérêt.
Ancien siège de la Winterthur Assurances, ce bâtiment a été construit entre 1977 et 1978 à Genève par l'architecte Jean-Marc Lamunière. Il forme une barre de dix étages en retrait de l'avenue Louis-Aubert et se distingue par une expression très marquée de la structure, jouant avec des éléments inhabituels comme les angles chanfreinés et les balcons en porte-à-faux aux étages supérieurs. Le bâtiment arbore une matérialité sobre et fonctionnelle et les piliers en béton lavé se démarquent des pièces de serrurerie composant les balcons, bien que leur teinte similaire homogénéise la façade. Les allèges de fenêtres de teintes foncées s’intègrent discrètement à l’ensemble des élévations. Proche de son état d’origine, l’immeuble n’a subi que très peu de transformations.
Crédit image: Canton de Genève
La qualité de l'expression architecturale est sobre et contemporaine. Le bâtiment est pourvu de profilés métalliques et façades-rideaux contreventées.
Bâti par François Maurice, en collaboration avec Louis Parmelin entre 1965 et 1967, l'immeuble de l’Union bancaire privée est constitué de sept étages prévus pour abriter tous les services des deux propriétaires, des magasins au rez-de-chaussée et à l'entresol, ainsi que des bureaux destinés à la location. Le bâtiment est reconnu comme un des meilleurs exemples genevois réalisé sous l'influence du Mouvement d'architecture de Mies van der Rohe.